La lutte pour une meilleure prise en charge des malades atteints d’insuffisance rénale reste une conviction forte chez le coordonnateur du Mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal (Mirs). Face à la presse, Hamidou Diallo s’est insurgé contre les traitements réservés aux patients du centre Americare médical. « Sur les 65 patients que comptait le centre il y a moins de 6 mois, nous n’avons plus de nouvelles de certains d’entre eux », a-t-il indiqué. Pour lui, une enquête doit être ouverte afin de mettre la lumière sur des cas de morts déjà enregistrés dans cette structure. « Ce n’est pas normal que cette structure qui bénéficie d’une gratuité de kits de dialyse ne soit pas à la hauteur des patients. L’équipement laisse à désirer et il y a de nombreuses pannes et accidents, même en cours de dialyse », a dénoncé Hamidou Diallo.

Aujourd’hui, malgré la volonté politique de l’Etat de rendre gratuites les séances d’hémodialyse et de subventionner les centres privés, la prise en charge constitue une véritable problématique. « Le Sénégal compte 19.000 insuffisants rénaux pour 75 machines. C’est tout l’intérêt de l’acquisition des machines et la formation des ressources humaines. Il faut 15 milliards de FCfa pour régler tous les problèmes de la prise en charge de l’insuffisance rénale au Sénégal », a dit M. Diallo. Il fait savoir qu’au Mali, la dialyse était à 5.000 FCfa avant d’être ramenée à 2.500 FCfa. Le coût est de 5.000 FCfa en Mauritanie et en Guinée-Bissau, et gratuit en Gambie. Hamidou Diallo a regretté le refus du centre Americare médical de le recevoir. « Depuis lundi, Americare médical refuse de me faire la dialyse. Si je ne le fais pas d’ici vendredi (aujourd’hui), je risque d’avoir des complications qui peuvent entraîner un arrêt cardiaque dans moins d’une semaine », a-t-il noté.

Tata SANE

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