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L'express de Madagascar | Madagascar | 10/09/2013 | Lire l'article original
Après la chaîne hospitalière indienne Apollo qui a effectué des consultations gratuites du coeur, au mois de juillet, deux cardiologues de l'hôpital mauricien Apollo Bramwell sont venus au pays pour la même cause. Pour deux jours, depuis hier, ils font des consultations gratuites à la clinique « Modern médical Mihary Soa », à Betongolo. Après une demi-journée de consultations, les cardiologues constatent que beaucoup des patients nécessitent une opération cardiaque.
« Beaucoup des patients sont gravement malades. Ils nécessitent une intervention chirurgicale, seulement beaucoup n'ont pas de moyens pour la faire ailleurs, vu que cela ne se fait pas encore dans votre pays », souligne docteur Teeluck Kumar Gunness, médecin spécialiste en chirurgie cardio-thoracique, de l'hôpital Apollo Bramwell. Selon lui, une évacuation sanitaire pour la chirurgie cardiaque dans son hôpital coûte environ 23 millions d'ariary. Ce coût englobe le transport du patient depuis l'aéroport, l'hospitalisation et l'opération. L'hospitalisation dure en moyenne six jours.
Préparation
« Avec nos confrères malgaches, on fait la préparation du patient ici, à Madagascar. Arrivé à Maurice, on sait déjà ce qu'on doit lui faire. Le patient sera mis en soins intensifs pendant deux jours, mais la chirurgie cardiaque dure cinq heures », ajoute le cardiologue. La chirurgie cardiaque ne signifie pas, toutefois, la guérison totale du patient. Clarette Rafaliarinoro, cardiologue collaboratrice, parle d'une prise de médicament à vie.
« Le risque après l'opération est la coagulation du sang, donc, le patient (e) devra prendre un anticoagulant à vie», révèle-t-elle. L'intervention chirurgicale du cœur reste impossible dans les hôpitaux publics, faute de techniciens et de matériel. « Une dizaine de personnes qualifiées assistent à une opération cardiaque. Cela doit se faire dans un bloc opératoire équipé d'appareil extra-corporel, parce qu'on arrête le cœur quand on l'opère. Les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont pas des moindres », a conclu le cardiologue Teeluck Kumar Gunness. Les maladies cardio-vasculaires occupent la troisième cause du décès dans le pays, principalement dû à l'hypertension artérielle, au cholestérol et au tabagisme.
Michella Raharisoa
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