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L'express de Madagascar | Madagascar | 07/11/2013 | Lire l'article original
« La problématique dans la lutte contre le paludisme demeure la résistance humaine », a lancé le professeur Christophe Rogier, directeur de l'Institut Pasteur de Madagascar, avant d'entrer dans le vif du sujet. Les exemples avancées par le docteur Dolorès Pourette afin d'illustrer ce propos semble édifiants. La plupart des trois mille foyers enquêtés dans quatre localités ont répondu que les campagnes d'aspersions intradomicilaires (CAID) constituent un moyen pour éliminer les puces et les cafards, mais non pas le vecteur du paludisme. Quelques personnes ont également avancé que le CAID est inefficace pour lutter contre le palu.
Manque à la base
« Les gens ont seulement accepté les aspersions intradomicilaires, car c'est un ordre venu des autorités », a-t elle souligné. Bon nombre de
personnes enquêtées connaissent l'utilisation de moustiquaires, mais en ignorent les consignes d'utilisation. Quant au traitement préventif intermittent, peu de femmes affirment y avoir recours. La rupture de stock dans les centres de santé et la méconnaissance du nom de médicament n'arrangent pas non plus la situation. « Les gens effectuent l'automédication ou se tournent chez les tradipraticiens, avant d'aller dans un centre de santé pour soigner le palu. Cette étape peut durer cinq jours, parfois trop tard pour sauver des vies », indique le docteur Dolorès Pourette.
Le rôle des agents communautaires dans la lutte contre le palu laisse aussi à désirer. « J'ai été stupéfaite quand un agent de santé dans le district de Moramanga m'a demandé un paracétamol pour soigner son enfant contre le palu. Les agents communautaires ne sont pas d’un grand secours pour les patients », souligne toujours la chercheuse de l'IRD.
Il faut refaire, selon le professeur Christophe Rogier, une vraie évaluation entre coût et efficacité afin de perdurer la lutte contre ce fléau. « Le vrai défi aujourd'hui est également l'accès au soin et au traitement. Mais l'éducation et la sensibilisation des gens restent la clé pour une prise de conscience généralisée sur le danger de cette maladie », conclut-il.
Vonjy Radasimalala
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