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Le soleil | Sénégal | 08/11/2013 | Lire l'article original
Dans quelques jours, il ne serait plus nécessaire, pour les patients souffrant du cancer du col de l’utérus, de se rendre à Dakar pour se faire dépister. « Dans quelques jours, nous prévoyons de démarrer, ici à l’hôpital de Touba, le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus», a révélé le Dr Alioune Diop, gynécologue à l’Hôpital Ndamatou. Pour le gynécologue, le dépistage du cancer du sein constitue une priorité de santé publique, et on se rend compte que, dans les régions de façon générale, il n’y a pas de centre de dépistage et que les patientes, pour la plupart, sont aussitôt référées à Dakar. Dr Alioune Diop rappelle que le traitement du cancer est long et coûteux. Ce centre épargnera donc les patients des longs déplacements pour juste se faire dépister. Il précise toutefois que la structure de dépistage de Touba travaillera de concert avec l’institut de dépistage de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar.
Elle permettra aux femmes de faire, à temps, le dépistage des cancers du col et du sein, mais aussi, la prise en charge locale de ces pathologies. Toutefois, certains cas nécessitant une chimio ou radiothérapie et un traitement plus poussé seront référés à Dakar. Concernant le cancer du sein, la mammographie, dit-il, n’est pas encore disponible. Il compte sur l’appui de la direction de l’hôpital pour disposer de cet appareil. La présidente de l’association de lutte contre le cancer du sein du Sénégal, Mme Mame Diarra Guèye Kébé trouve formidable l’idée d’ériger un centre de dépistage à Touba. Elle a révélé que la cité religieuse a été ciblée par l’association, dans la campagne de sensibilisation. A Touba, déclare-t-elle, il y’a beaucoup de cas de cancers avancés. Cette situation est due, selon elle, au manque d’information et à la méconnaissance de la maladie. Le plan d'actions de notre association, précise-t-elle, vise à se battre, pour qu’il y’ait un centre de dépistage dans toutes les grandes villes. « Le cancer du sein et du col de l’utérus est une maladie que nous pouvons contrôler. Et ce n’est qu’à travers des campagnes de dépistage que nous pouvons l’enrayer », avance-t-elle avant d’ajouter : « nous avons débuté par Touba, deuxième ville par sa population, au Sénégal. Nous comptons faire des sensibilisations décentralisées à l’intérieur des villes et des villages du pays ».
Mamadou Dieye
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