En présence du bourgmestre adjoint de la commune de Mont Ngafula, Tryphon Wobin, le représentant du ministre provincial de la Santé, Me Simon Mbaya, a encouragé le Cefa et tous les partenaires qui se sont investis pour la tenue de ce séminaire, tout en déplorant le fait que la drépanocytose soit une maladie oubliée, alors que dans chaque famille, on peut enregistrer ne fut-ce qu'un cas.

« La drépanocytose suscite un élan de cœur pour ceux qui sont sensibilisés et pour les responsables. L'OILD a pensé que les professionnels de santé de l'Afrique centrale devraient être formés sur l'approche de diagnostic correcte et d'identifier la maladie au sein de la population africaine », a déclaré devant la presse, Dr Léon Tshilolo du Cefa/Monkole. Il n'a pas manqué de louer les efforts fournis par le gouvernement congolais, notamment en ratifiant les recommandations de l'OMS sur les stratégies de lutte contre la drépanocytose. Aussi, figure-t-il parmi les premiers pays ayant mis en place un programme de lutte contre la maladie et à avoir autorisé la sortie de classe des élèves drépanocytaires en cas de crise.

Un programme très ambitieux

Dans son message lu à cet effet, la présidente de l'Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose (OILD), Edwige Ebakisse Badassou, a souligné que « le programme de formation des professionnels de santé qui va débuter aujourd'hui pour l'Afrique centrale doit pouvoir aider tous les pays de cette région à mettre en place progressivement des programmes nationaux de dépistage précoce tel que prôné par l'OMS ». Elle a mis un accent particulier sur le dépistage néonatal et le traitement précoce de la drépanocytose qui figurent parmi les recommandations de l'OMS et l'UNESCO, tout en soulignant le pari gagné par son organisation en partenariat avec le Cefa/Monkole. Les statistiques ont montré que 50% des enfants atteints de la drépanocytose décèdent avant l'âge de cinq ans à cause du dépistage tardif ou inexistant dû à l'absence d'une prise en charge adaptée.

« Mon rêve est de voir dans les prochaines années ce dépistage s'appliquer dans l'ensemble des pays d'Afrique pour que les enfants atteints de drépanocytose soient mieux traités et qu'ils ne développent plus des complications liées à la pathologie ». C'est en ces termes que Mme Edwige Ebakisse a exprimé son souhait.

Cette formation qui bénéficie du concours de l'OMS, Sebia, Wagenia et la Fondation Congo Assistance, s'inscrit dans le cadre d'un programme de trois ans lancé par l'OILD, en partenariat avec le Cefa, visant la formation des professionnels de santé dans la prise en charge de la drépanocytose dans les pays de l'Afrique centrale. Il s'agit de l'Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Congo, de la RDC, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Tchad et du Rwanda.

Lire l'article original