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La gazette de la grande île | Madagascar | 18/12/2013 | Lire l'article original
Par rapport à ces différentes données, il est fort clair que la construction des hôpitaux cités ci-dessus financée à coup de centaines de milliards d’ariary par le régime actuel, n’a été précédée d’aucune étude quant à leur pertinence. Car même dans les zones disposant d’un centre de santé public ou d’un hôpital, l’accès à un traitement est difficile, voire très difficile pour 39% des personnes enquêtées. Seuls 43% trouvent qu’il est facile. La grande majorité préfère donc user de plantes médicinales, de médecine traditionnelle et autres pratiques importées d’Orient. Les plantes et la médecine traditionnelle ont été tout de temps une des options des Malagasy pour se soigner. Mais des charlatans profitent de la pauvreté de la majorité.
En matière d’accès aux soins, des disparités régionales existent : seuls 1/4 des habitants de la province de Toliara affirment qu’il est facile, contre 53% à Mahajanga, la province la plus favorisée. Sinon, 10% des Malagasy n’ont pas essayé à avoir accès à des soins dans un centre public ou un hôpital. Soit, ils n’étaient pas malades pendant cette période, soit les problèmes évoqués plus haut et bien d’autres encore ne les orientent pas vers ces établissements. En effet, la qualité des soins y est mauvaise. 54% des citoyens déplorent les longues files d’attente. C’est évident quand on sait qu’en brousse, il n’est pas rare d’avoir à faire avec un centre dirigé par une seule personne qui joue à la fois le rôle de l’infirmier, de la sage-femme, du médecin, de la femme ou de l’homme à tout faire. Sinon, près de 48% des enquêtés évoquent le manque de médicaments ou autres fournitures. Le mauvais état des infrastructures et le coût des soins très élevé sont cités par près de 43% des citoyens.
Les provinces de Mahajanga et d’Antananarivo sont moins affectées par ces problèmes que celles de Toliara et de Fianarantsoa. Mais la province d’Antananarivo arrive en tête avec la proportion de gens (18%) qui n’ont pas essayé d’obtenir des soins dans un centre de santé public ou dans un hôpital. C’est peut-être parce que c’est aussi à Tanà que l’on rencontre une floraison de médecines alternatives allant du massage à l’acupuncture, de la médecine traditionnelle à la réflexothérapie... Quoi qu’il en soit, le système public de la santé risque fort d’être un mouroir et non pas une option pour la guérison si la situation ne change pas.
Fanjanarivo
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