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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 26/12/2013 | Lire l'article original
Faisant le récapitulatif des besoins humanitaires 2014, ils identifient 4 besoins jugés « prioritaires » liés respectivement à l’accès aux biens et services de base pour la population civile dans les zones affectées par les violences et les conflits armés, à la prise en charge de la malnutrition aigüe et de ses causes immédiates dans les zones de crise nutritionnelle, à l’assainissement dans les zones touchées par les épidémies ainsi qu’à la protection des populations affectées par les catastrophes naturelles.
Protection et prise en charge de la malnutrition aigüe
En matière de protection, de vivres et d’accès aux biens et services de base pour la population civile dans les zones affectées par les violences et les conflits armés dans l’Est de la RDC, les humanitaires relèvent que « les populations civiles subissent de graves violations systématiques de droits de l’homme ».
Ces « graves violations » forcent un grand nombre de populations à fuir leur domicile à court, moyen ou long terme, « dont environ 85% sont en familles d’accueil ».
« Il s’en suit non seulement une érosion des structures de protection et des services de base, mais également des moyens de subsistance des populations nécessitant une réponse humanitaire d’urgence », stigmatisent-ils.
S’agissant de la prise en charge de la malnutrition aigüe et de ses causes immédiates dans les zones de crise nutritionnelle, les humanitaires s’alarment de « la forte prévalence de la malnutrition aigüe, à laquelle sont confrontés les jeunes enfants en RDC, qui représente une urgence silencieuse ».
« Actuellement, les zones prioritaires sont celles présentant les taux de Malnutrition aigüe globale (MAG) supérieurs à 11% et/ou les taux de malnutrition aigüe sévère (MAS) supérieurs à 2%, associés à des facteurs aggravants, tels que la mortalité infanto-juvénile, ou la forte hausse des admissions », précisent-ils.
Ils notent qu’à la fin du mois d’août 2013, « environ 51 territoires/communes de la RDC (sur les 188territoires/communes) étaient confrontés à une crise nutritionnelle ».
Epidémies et aléas climatiques
Selon les humanitaires, les besoins en santé et accès à l’eau, hygiène et assainissement dans les zones touchées par les épidémies résultent du « faible accès aux services de base, aggravé par l’insécurité et les mouvements de population dans les zones de conflit ».
« Le faible accès aux services de base favorise l’éclosion et la propagation des épidémies, particulièrement le choléra (surtout dans les zones riveraines des lacs Kivu et Tanganyika à l’est, et du Fleuve Congo à l’ouest). D’autres épidémies, comme la fièvre hémorragique d’Ebola, la méningite, la fièvre jaune, etc. sont fréquemment enregistrées à travers le pays », affirment-ils.
Ils soulignent par ailleurs que « les aléas climatiques (inondations, fortes pluies), principalement, provoquent de manière récurrente la destruction des abris et des infrastructures de base, et occasionnent en même temps la perte de biens et moyens de subsistance de plusieurs ménages à travers le pays ».
D’où, les besoins de protection, de vivres et d’accès aux biens et services de base des populations affectées par les catastrophes naturelles.
En tout état de cause, s’inquiètent-ils, « les aléas climatiques fragilisent l’environnement familial et communautaire, ces catastrophes engendrent également des problèmes de protection ».
Plus de 5,8 millions d’enfants malnutris
Le Programme alimentaire mondial (PAM) renseigne que « la malnutrition chronique touche près de la moitié des enfants de moins de cinq ans, soit plus de 5,8 millions d’enfants en RDC ».
« Plus d’un enfant sur 10 est atteint de malnutrition aigue. Et un quart des enfants de la RDC sont trop maigres (insuffisance pondérale) et plus de 70% manquent de fer (anémie) », a-t-il indiqué en octobre 2013.
Le Programme national de nutrition (PRONANUT) ajoute que « la consommation des aliments inadéquats et les maladies sont les causes immédiates de la malnutrition ».
« Les causes sous-jacentes sont l’accès insuffisant aux aliments, les soins inadéquats aux mères, aux enfants et les services de santé insuffisante ainsi qu’un environnement malsain », ajoute-t-il.
Et parmi les « causes fondamentales », il cite « le contrôle et l’utilisation des ressources, les conditions écologiques et techniques de production, les conditions sociales des peuples et aussi les facteurs politiques et culturels ».
Écrit par Angelo Mobateli
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