Cette séance qui s'est tenue à la salle Paul Corréa de l'Institut d'hygiène sociale, a tourné principalement sur des thèmes liés au cancer. Les académiciens ont révélé des chiffres alarmants.

Selon eux, 25 millions de personnes luttent aujourd'hui contre le cancer et 12,5 millions de cas sont recensés chaque année et le cancer est la cause, chaque année de 11 millions de décès. Selon Abdoul Aziz Kassé : « la solution pour lutter contre le cancer doit être globale. On doit prier pour que les décideurs sachent que le problème du cancer est un problème de santé public. Si on ne le règle pas, il se transforme en un problème économique. Le deuxième problème est celui de la sensibilisation et le troisième problème est de savoir combien de cancéreux nous avons et quel type de cancer nous avons ».

Le docteur Claude Moreira, responsable de l'Unité d'oncologie pédiatrique (Uop) de l'hôpital A. Le Dantec indique que sur les 11 millions de personnes mortes du cancer, 2 à 3% seraient des enfants.

Selon lui, le cancer est la première cause de mortalité chez les enfants âgés de moins de 15 ans dans les pays développés. Suffisant pour lui, de déclarer le cancer comme : «un problème de santé publique». Claude Moreira ajoute que 800 nouveaux cas de cancer chez l'enfant sont recensés au Sénégal. Ces chiffres révélés, donne une idée de ce que représente le cancer aujourd'hui.

La difficulté que rencontrent les onco-pédiatres sont liées à «la pauvreté des populations et une culture sanitaire encore trop faible ; une insuffisance du développement de la médecine spécialisée surtout dans les régions ; des ressources humaines limitées en nombre insuffisamment formées».

A ces facteurs, viennent s'ajouter : «une faiblesse des infrastructures et des moyens techniques ; une utilisation non optimale des ressources et des médicaments ; mais aussi et surtout, le cancer, celui de l'enfant en particulier, n'est pas une priorité de santé publique». Le docteur Mamadou Diop de l'Institut du Cancer du Centre hospitalier et universitaire de Dakar qui intervenait sur le cancer au Sénégal, a révélé qu'il y a 6776 cas de cancer enregistrés chaque année et que 70 à 80% de ces cas arrivaient à l'hôpital lorsqu'ils ont atteint un stade avancé. Et naturellement, ce facteur pose un problème quant au traitement de la maladie.

Le cancer est un problème de santé publique. Et plutôt les autorités s'en rendront compte, plutôt les mécanismes pour lutter contre la maladie seront mises en place.

Ousmane Demba KANE

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