A en croire Dr Wolomby Molondo du Département de Gynécologie et obstétrique aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK), la ménopause n’est pas une maladie. Elle est, a-t-il indiqué, le point d’aboutissement d’un vieillissement génétique programmé par les ovaires.

Selon certains chercheurs, c’est entre 47 à 52 ans que la ménopause subvient.

Cancer et ménopause

Le Dr. Mbutuku, Président National de l’Ordre des Médecins, qui a exploré ce thème central, estime qu’au cours de la ménopause, certaines pathologies peuvent se manifester chez la femme, à l’instar du cancer. Il s’agit notamment, du cancer de l’utérus qui peut surgir sur le col de l’utérus ou dans le corps.

Les causes du cancer du col de l’utérus ne sont pas vraiment connues. Seulement, il est établi que, le cancer de l’endomètre subvient le plus souvent après la ménopause, chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfants ou chez celles qui ont eu très peu de rapports sexuels. L’obésité, l’hypertension artérielle, l’hyperglycémie font partie des facteurs de risque.

Pour diagnostiquer le cancer, il est nécessaire de réaliser un curetage ou une biopsie. C'est-à-dire, prélever un échantillon du tissu de l’utérus et l’examiner au microscope, pour détecter des cellules cancéreuses.

Complication de la ménopause

Dr. Jean-José Wolomby du Département de gynécologie et obstétrique des Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) a exposé les différentes complications de la ménopause. Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes, troubles du sommeil et de la fatigue, changements d’humeur, difficultés de concentration et troubles de mémoire, perte de libido, sécheresse vaginale, douleurs articulaires et musculaires liées au manque d’estrogènes… sont autant des symptômes de la ménopause.

La ménopause peut aussi conduire à l’augmentation des risques cardiovasculaires et à l’ostéoporose (perte de solidité des os). Le tissu osseux étant moins minéralisé par le calcium, il est fragilisé par des micro-fractures.

Traitement

La ménopause n’est pas une maladie en soi. Mais, il s’avère qu’elle cause des complications de santé. De ce fait, le Dr Mboloko Esimo, Professeur de Gynécologie à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et Université Pédagogique du Congo (UPC), a martelé sur le principe du traitement.

Il a fait appel d’abord à l’estrogène qui vise à supprimer les symptômes climatériques aigus de la ménopause. Puis, le progestatif qui vise à protéger l’endomètre (couche interne de l’utérus) d’une stimulation excessive par les estrogènes et est associé aux estrogènes, lorsque la femme soignée n’a pas subi l’ablation de l’utérus.

L’endomètre est la couche interne de l’utérus. Sa croissance est stimulée par les estrogènes. Il est important de respecter un équilibre entre estrogène et progestatif.

Un progestatif est un dérivé synthétique de la progestérone qui vise à protéger l’endomètre d’une stimulation excessive par les estrogènes.

Judith Asina

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