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Revue de presse de Santé tropicale

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De l’art de chasser le mal de nos murs par un comportement humain

Walfadjri | Sénégal | 19/04/2014 | Lire l'article original

Des petits gestes qui sauvent des vies, on en trouve au Sénégal où dans certaines localités, les populations ont compris qu’elles pouvaient, de façon victorieuse, porter le combat national contre le paludisme. Derrière un engagement personnel se cache généralement toute une histoire. Et celle de Marème Tall en dit long sur sa détermination à fermer les portes de son environnement immédiat au paludisme. Cet ennemi mortel. «Je fais partie de ceux-là qui ne peuvent pas tolérer les moustiques depuis que j’ai perdu en 2006 mon garçon de 4 ans à cause du paludisme», témoigne, tout de go, Marème Tall, originaire de la ville de Richard Toll où, confie-t-elle, les populations entières ont déclaré la guerre à cette maladie qui affecte encore 366 687 Sénégalais pour en tuer 65 enfants sur mille avant leur cinquième anniversaire.

En effet, des données épidémiologiques de 2013 du Pnlp confirment ce passé douloureux de notre vis-à-vis puisque plus d’un décès d’enfant de moins de 5 ans sur dix sont attribués au paludisme. Une des raisons pour cette domiciliée dans la commune de Grand-Yoff de faire, comme bon nombre de ses co-originaires, de la moustiquaire imprégnée d’insecticide un allié sûr dans son combat quotidien contre le palu partout où elle réside. «Mon expérience révèle que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée toutes les nuits pendant toute l’année reste le meilleur moyen de se mettre à l’abri des piqûres de moustiques par lesquelles se transmet le palu», soutient cette mère de plusieurs enfants qui ne souffrent plus du palu depuis des années maintenant. Selon le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) le Commandant Mady Bâ, le paludisme a une incidence baissière au Sénégal.

Le pays en est à moins de 20 cas confirmés pour 1000 habitants avec des disparités internes entre les régions du nord et du centre qui ont les plus faibles incidences comparées à celles du sud et du sud-est qui continuent d’avoir des incidences assez élevées. Des résultats «satisfaisants» que des stratégies de prévention et de lutte contre le paludisme déroulées à travers le Plan national stratégique 2011-2015 ont, certes, permis d’obtenir, mais que pour Marème, l’adhésion des communautés à la base à ce combat pour faire reculer la maladie sur le territoire national y a été déterminante. C’est le cas du département de Richard Toll au nord du Sénégal où l’on enregistre actuellement moins de 5 cas confirmés du palu. Cette localité est choisie, cette année, par les autorités sanitaires pour y abriter la cérémonie officielle de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme prévue ce 25 avril.

Un choix judicieux selon Marème qui raconte que les habitants ont compris que «généralement, c’est à la fin de l’hivernage et au début de la saison sèche, période correspondant à une baisse de la densité des moustiques, que les risques de transmission du paludisme sont élevés». Chose qui l’amène à insister sur «les moustiquaires imprégnées qui doivent être utilisées au-delà de la période d’hivernage», comme l’indique un document du Pnlp remis à la presse hier lors d’une conférence de presse au Service national d’éducation et d’information pour la santé (Sneips) en prélude à cette Journée mondiale sous le thème : «Investir dans l’avenir : vaincre le paludisme». Plan de riposte du Sénégal Au Sénégal, plusieurs stratégies déroulées sur le terrain par le Pnlp permettent aujourd’hui de rêver de la pré-élimination du palu dans le pays. Tout le sens du nouveau cadre stratégique 2014-2018 qui promet de reposer sur l’aspersion des façades intérieures des murs des maisons avec des insecticides à effet rémanents approuvés (Aspersion intra-domiciliaire - Aid) ; la promotion et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda) ; la formation du personnel médical et des agents de santé communautaire à réaliser un meilleur diagnostic du palu et à une bonne utilisation de médicaments vitaux.

La prévention chez les femmes enceintes avec des médicaments prophylactiques pendant les consultations prénatales (Traitement préventif intermittent-Tpi) ; de même que la chimioprévention du paludisme saisonnier pour lutter contre le paludisme à Plasmodium falciparum en zone de forte transmission saisonnière ne sont pas en reste. Huit millions de moustiquaires aux populations L’humanité dans l’âme, Marème dont le passé douloureux de maman d’une victime du paludisme exhorte les futures mères à comprendre que «les moustiquaires doivent être utilisées quel que soit l’endroit où l’on dorme, à l’intérieur ou à l’extérieur des chambres sur un lit ou sur une natte», persiste-t-elle. Mal employée, la moustiquaire imprégnée d’insecticide peut, en effet, se révéler dangereuse pour leur santé humaine. D’où ce conseil des autorités médicales : «Il faut déballer et étaler à l’ombre la moustiquaire neuve pendant 24 heures avant utilisation. L’attacher en s’assurant qu’elle couvre bien le lit ou la natte, mais aussi s’assurer qu’il n’y a aucun moustique à l’intérieur». Au-delà de cette précaution, cette native de Richard Toll, la quarantaine sonnée, estime être bien placée pour aborder l’importance des consultations prénatales (Cpn) dans la lutte contre le paludisme. Aujourd’hui, mère de plusieurs enfants tous bien portant, elle invite les femmes enceintes au respect des Cpn pour bénéficier du traitement préventif intermittent (Tpi). Que quoique de bons résultats soient enregistrés dans sa localité d’origine, la bonne-dame signale que des personnes demeurent réticentes à l’usage des moustiquaires sous prétexte qu’elles les étouffent. Dans ses objectifs, le Pnlp envisage de faire passer le nombre de moustiquaires imprégnées d’insecticide gratuitement distribuées aux populations de 6 millions en 2013 à 8 millions en 2014.

«La moustiquaire peut être modifiée selon votre goût pour avoir la forme ou longueur qu’il vous faut», mentionne le document remis à la presse. Pour Marème, qui s’en orgueillit d’appartenir à une localité où le paludisme est en passe d’être pré-éliminé si les populations redoublent d’efforts pour maintenir les acquis, l’accent doit être mis sur l’entretien des moustiquaires par les bénéficiaires pour éviter que de l’argent soit dépensé inutilement. «A Richard Toll, pratiquement toutes les femmes qui en général se chargent de l’entretien des moustiquaires savent qu’il ne faut pas utiliser de l’eau de javel pour laver la moustiquaire, et que c’est avec de l’eau ni tiède ni chaud et du savon ordinaire qu’on les lave», atteste-t-elle toute souriante. Ces petits gestes qui grandissent l’homme Entrecoupé par des canaux d’évacuation des eaux pluviales bourrés de saletés de tous ordres mélangées aux eaux puantes des fosses septiques, véritables gîtes larvaires, le quartier dans lequel vit Marème offre un décor désolant. «Les gens doivent se faire violence pour se débarrasser ou ranger tout matériel susceptible de contenir de l’eau pendant plus d’une semaine, recouvrir les canaris ou les récipients pour réserve d’eau d’un tissu tulle pour empêcher la ponte des femelles de moustique dans ces milieux». «En plus de cela, renseigne Marème qui dit tirer tous ces conseils pratiques auprès des sages-femmes lors de ses consultations prénatales, les populations doivent mener des actions permettant de réduire les abris potentiels de repos des moustiques en aérant les chambres d’habitation le jour, en désherbant les alentours des maisons et en supprimant les hautes herbes autour des maisons». Racontant ce qui se fait chez elle à Richard Toll, Marème déclare que, pendant l’hivernage, les jeunes ont souvent comblé les trous et autres évacuations sans utilité notamment les emprunts de terre, les fossés abandonnés, les fossés d’irrigation non utilisés ainsi que les puits abandonnés. Ce sont autant de comportements humains qui, selon elle, peuvent éviter au Sénégal un lourd tribut et des dépenses exorbitantes dans la prise en charge des cas de paludisme confirmés.

Écrit par aminata

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