La lutte contre la mortalité maternelle et infantile entre dans une phase de consolidation au Sénégal. Un plan devant prendre en charge cette problématique a été décliné à Kédougou où s’étaient rendus la représentante résidente de l’Unicef au Sénégal, Giovanna Barberis, la représentante de l’Oms dans notre pays, Dr Alima Jeanne Diarra-Nama, et le directeur de la Santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (Dsrse), Dr Bocar Daff. Le système des Nations unies va soutenir des initiatives visant à réduire les incidences négatives des maladies sur ces couches vulnérables. Pour preuve, cinq millions de dollars (2,5 milliards Fcfa seront mobilisés cette année. En marge de l'atelier de planification pour le plan de sécurisation des produits d'importance vitale pour la santé de la mère et de l'enfant tenu à Kédougou, la représentante résidente de l'Unicef, Giovanna Barberis, a souligné que ce plan vise à mettre en place une liste de treize produits nécessaires (médicaments) pour la santé de la mère et de l'enfant et qui seront donnés gratuitement.

L’amélioration des indicateurs de la santé de la mère et de l’enfant en fait également partie. Actuellement, les consultations prénatales sont passées de 87% à 93%, alors que les accouchements assistés qui étaient à 52% sont à 65%. D’une manière générale, le recul de la mortalité maternelle est lent. De 401 naissances vivantes il y a quelques années, le ratio est passé à 392 pour 100.000 naissances vivantes. Le tableau est plus sombre pour la région de Kédougou. Ce plan financé à hauteur de 25,8 millions de dollars américains, environ 13 milliards de FCfa, sur une période de trois ans sera d’un grand apport dans la recherche de solutions pertinentes contre les différentes pathologies. Cette année, une enveloppe de cinq milliards de FCfa sera mobilisée pour dérouler les différentes activités.

« Les moyens sont mobilisés par les Nations unies à travers les agences que sont l'Unicef, l'Oms, l’Unfpa et les autres partenaires. Le Sénégal est éligible sur une liste de huit pays », indique la représentante résidente de l’Unicef. L’objectif à court terme est de sauver 10.000 enfants d’ici à 2015. Giovanna Barberis lie la faible couverture sanitaire à l’état accidenté des routes et l’éloignement des structures sanitaires de certains villages. Le taux d’accessibilité est globalement moins de 2/5 de la population. Pour le district de Saraya, il est à peu près de 1/3 de la population. La région de Kédougou doit aussi relever le défi de la malnutrition des enfants âgés de 0 à 59 mois.

La mission s'est rendue aussi à Dindéfélo pour visiter le poste de santé doté d’une unité de récupération et d’éducation nutritionnelle offerte par l’Unicef.

Pape Demba SIDIBE

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