« Après analyse des dernières performances de notre système de santé, l’EDS V montre clairement que des progrès ont été réalisés en ce qui concerne les OMD 4 et 6 mais des efforts devront être fournis pour leur atteinte les objectifs. En ce qui concerne l’OMD 5 relatif à la mortalité maternelle notre pays devra relever les défis. » En s’exprimant hier à l’occasion de l’ouverture de la quatrième revue annuelle conjointe du Programme national de développement sanitaire PNDS lancée en 2010, le ministre de la santé et de l’action sociale n’a pas hésité à soulever cette question qui risque de peser négativement sur la balance du Sénégal à l’horizon 2015.

C’est dans cette dynamique que devant les partenaires de développement, les partenaires sociaux et ses collaborateurs, elle a situé le chemin qui reste à parcourir pour être au rendez vous mondial tant attendu. Face à cette urgence, le ministre de poursuivre que pour pallier ce retard réel, des actions d’envergure sont en train d’être menées avec espoir. La ministre de faire savoir ensuite que notre pays devra aussi améliorer l’accessibilité aux soins et la réduction des dépenses de santé. Un poids énorme pour les familles a t- elle avoué avant d’indiquer que le secteur de la santé et de l’action sociale a engagé un certain nombre de réforme pour mieux protéger les groupes vulnérables.

Parmi les réformes envisagées, la réorganisation du ministère de la santé et la mise en place d’un nouveau système de gestion figurent en bonne place. La gestion des finances publiques par l’introduction du document de programmation des dépenses, la mise en œuvre de stratégie de couverture risque maladie, une profonde réforme du système de protection sociale ainsi que les orientations stratégiques prises dans le cadre du plan Sénégal émergent et dans le plan d’action prioritaire 2014 2018, constituent les axes principales .

Elle a également axé son intervention sur les engagements pris au niveau du sommet de l’Etat et les instructions du président de la République de lui présenter un plan d’urgence pour le relèvement du plateau technique dans les structures sanitaires. Le secrétaire général du ministre de l’Economie des Finances a pour sa part saisi l’occasion de cette rencontre pour interpeler les acteurs sanitaires et les avertir que le Sénégal est attendu au tournant dans le secteur sanitaire. C’est dans cette dynamique qu’il a tenu à rappeler les efforts faits sur le budget de l’Etat qui ont permis d’augmenter le volume des ressources allouées au ministère de la santé et de l’Action sociale passant de 1,8% entre 2012 et 2013 et de 7% en 2014. ‘’Ces efforts devront être poursuivis en vue d’atteindre l’objectif de 15%’’, a-t-il ajouté.

Au cours des débats, les partenaires sociaux ont listé les nombreux problèmes qui plombent tout un secteur et qui sont tout le temps décriés. En vain.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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