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Revue de presse de Santé tropicale

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Journée Internationale des sages-femmes : Kinshasa, la poursuite de la réforme très réclamée !

La prospérité | Congo-Kinshasa | 06/05/2014 | Lire l'article original

Célébrée le 5 mai de chaque année, la Journée Internationale des sages-femmes a été marquée à Kinshasa, par le dépôt du mémorandum au Ministère de l’ESURS et à la Santé Publique. L’objectif poursuivi par cette démarche est d’obtenir, pour le premier, la poursuite de la réforme du cursus de formation, et la légalité de la budgétisation, pour le second. Réuni autour de l’Union Nationale des Accoucheuses du Congo (UNAAC), avec l’appui du Fonds des Nations Unis pour la Population (UNFPA), c’était également une occasion de lancer officiellement cette semaine qui va se poursuivre jusqu’au vendredi 9 mai prochain, en vue de lutter contre la mortalité néonatale.

Cette année, le thème retenu est ‘’ les sages-femmes changent à la fois la famille et le monde’’. Le point de départ de cette rencontre était le Rond-point Mandela où les sages-femmes venues de toutes les institutions hospitalières spécialisées, ont voulu porter haut l’étendard de leur métier. Première destination, le Ministère de l’Enseignement Supérieur Universitaire et Recherche Scientifique (ESURS), où ils ont été reçus par Deogratias Kimenya, Directeur du Cabinet.

Dans leur gibecière, un mémo pour exprimer leurs sentiments de gratitude envers ce Ministère, pour la réforme engagée dans ce secteur. Réforme qui a conduit à la mise en œuvre d’une section de ‘’sage-femme’’ à l’Institut Supérieur Médicale (ISTM) depuis l’année académique 2013-2014. Dans ce document, les sages-femmes ont sollicité du Ministère, la poursuite de cette mutation, jusqu’en Licence Master et Doctorat (LMD) d’une part, et à l’UNFPA d’autre part, de mettre la main dans la patte quant à ce.

La pertinence du dossier n’a pas laissé indifférent le Directeur du Cabinet. Prenant la parole, le Représentant du Ministre a rassuré les manifestants que leurs doléances sont tombées à point nommé, car dit-il, elles seront remises à qui de droit pour une solution adéquate.

Au Ministère de la santé

Arrivée au Ministère de la Santé Publique, l’équipe a été accueillie par le ministre Felix Kabange Numbi, qu’entouraient les Membres de son Cabinet et la Délégation du Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR).

A en croire le Président des Sages-femmes, les complications de la grossesse pèsent sur la survie des mères. Ceci démontre le taux élevé de mortalité néonatale mais une faible prévalence en RDC. A cet effet, ils ont procédé à la remise du mémorandum en vue de la mise en œuvre des promesses engagées en 2012. Car, a souligné le président des manifestants, depuis 2011, les sages-femmes ont démontré qu’ils étaient capables d’assurer la planification familiale à la population.

De son côté, le Directeur Exécutif de l’UNFPA a indiqué qu’à plus de 600 jours de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), des efforts concertés sont nécessaires pour pratiquer à plus grande échelle des interventions rentables. Cela vise à former des sages-femmes et à doter d’autres professionnels de leur savoir-faire. Investir dans les sages-femmes, dit-il, peut aider à éviter un nombre important de décès maternels et néonatals qui surviennent chaque année, en raison du manque d’agents sanitaires bien formés et d’installations hospitalières adéquates. Ainsi, les a-t-il encouragés à continuer dans ce dur labeur et, le plus souvent dans des circonstances difficiles et avec des ressources limitées.

De son côté, Felix Kabange a laissé entendre que bien d’autres initiatives et actions ont été adoptées et vulgarisées par son Ministère, avec l’appui de tout le Gouvernement et l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. ‘’La RDC doit pouvoir porter à plus de 90 %, la proportion d’accouchements assistés par un personnel qualifié d’ici 2015’’, a soutenu le Ministre Kabange. Et d’ajouter que répondre à l’impératif de cet objectif spécifique de la maternité à moindre risque, c’est mieux servir les compatriotes et la communauté pour qui il faut œuvrer pour la concrétisation de l’engagement.

Quid de sage-femme ?

Il s’agit de toute personne qui a suivi un cursus de formation sage-femme comme profession. Il faut noter ici que le terme ‘’Femme’’ n’est pas lié au sexe, mais à la profession.

Selon Jean-Baptiste Baruani, 1er Vice-président Provincial des Sages-femmes, ce domaine a longtemps souffert d’affectation du personnel, d’absence d’une ligne budgétaire pour l’acquisition des équipements modernes pour la maternité.

Il sied de signaler que du mardi 6 au jeudi 8 mai, le programme de la semaine de la sage-femme prévoit la sensibilisation sur la planification familiale dans les communautés notamment, les églises, les Instituts supérieurs avec le financement de l’UNFPA.

La clôture des activités qui aura lieu le vendredi 9 mai sera consacrée à une matinée scientifique à l’INPSS, ex IEM, dans la commune de Kasa-Vubu, où il y aura plusieurs présentations dont la nouvelle tenue des sages-femmes, qui porteront désormais la couleur ‘’ rose’’ retenue sur le plan mondiale comme symbole d’amour.

Judith Asina

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