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Cameroon tribune | Cameroun | 11/05/2014 | Lire l'article original
C’est dans cette logique que vendredi dernier à Yaoundé, le Minsanté, André Mama Fouda, a présidé le lancement du « Programme national multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile au Cameroun ». Selon lui, il est question de faire face à un vrai problème national, bien que disparate, l’Extrême-Nord et le Nord étant les régions les plus touchées. Dès lors, le gouvernement a choisi de prendre ses responsabilités, en impliquant plusieurs de ses membres dans la lutte.
Le nouveau programme est en effet un cadre pour mener des plaidoyers, un lieu de coordination des actions et de renforcement des engagements des partenaires. Dans la pratique, il est par exemple attendu du Minsanté qu’il développe des kits de soins obstétricaux d’urgence, relance la planification familiale et prenne intégralement en charge les maladies « tueuses d’enfants ». Le ministère en charge de l’administration territoriale devra coordonner effectivement la mise en œuvre des interventions dans les régions par les gouverneurs avec l’implication des communes, leaders communautaires et traditionnels. Le ministère chargé de la Promotion de la Femme doit veiller au changement des comportements, à la mobilisation des femmes et familles pour la fréquentation des services de santé et à la mise en œuvre des pratiques responsables. L’encadrement des jeunes incombe aux ministères en charge de l’Education. Le ministère de l’eau doit veiller à l’approvisionnement des formations sanitaires. Le ministère des Finances à la mobilisation des partenaires et des financements pour la mise en œuvre des interventions, etc. Présents à la cérémonie de lancement du nouveau programme de lutte, les partenaires, dont des représentants du système des Nations Unies et de certains Etats occidentaux ont promis de mettre la main à la pâte.
La quatrième enquête démographique et de santé (EDS IV) réalisée en 2011, révèle en effet que « toutes les deux heures, une femme meurt au Cameroun durant sa grossesse ou des suites d’accouchement. Dans le même temps, six nouveau-nés trépassent juste après leur naissance ». Le plus choquant est que nombre de ces décès aurait pu être évité. Car les principales causes chez les femmes sont les hémorragies, les maladies hypertensives, le travail prolongé et les avortements. Chez les enfants, on indexe les naissances prématurées, l’asphyxie, le paludisme, la malnutrition et autres diarrhées... L’opération « survie » est donc enclenchée.
Félicité BAHANE N.
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