Elle a été assurée par deux spécialistes suédois, Martti Valkoner et Urban Tapper de Sodra Alusborgs hospital, en Suède. L’apprentissage a porté sur les stérilisateurs, les ventilateurs de réanimation, les bistouris électriques, les couveuses pédiatriques, les respirateurs et les stations d’anesthésie du CHUSS de Bobo-Dioulasso. La formation consacre aussi le lancement d’un processus de maintenance que la SOGEMAB compte étendre aux autres structures de santé publiques et privées, afin de pallier aux défaillances des plateaux techniques des hôpitaux et offrir des soins de qualité aux malades. Le Directeur général (DG) du CHUSS, Michel Bamogo, premier bénéficiaire de cette campagne de maintenance, a salué l’initiative de la SOGEMAB. Selon lui, la santé des appareils est l’une des préoccupations de sa structure. Pour le directeur général de la SOGEMAB, le colonel-major Daouda Traoré, l’absence de maintenance constitue une menace pour la survie des équipements et la pérennisation des investissements.

Les remèdes aux problèmes de maintenance

Cela a pour conséquence, de compromettre la qualité des soins et la guérison des malades, d’accroître les coûts de santé pour les familles et l’Etat et d’allonger les durées d’hospitalisation. Et c’est pour cela que la SOGEMAB a été créée pour assurer ce rôle de maintenance curative et préventive des appareils biomédicaux.

Selon le DG de la SOGEMAB, les remèdes aux problèmes de maintenance sont de plusieurs ordres. Le premier est d’éviter les achats disparates qui, selon lui, ne garantissent pas des équipements de qualité et font entrer dans le parc, de nombreuses marques qui compromettent la bonne maintenance des biens. Le deuxième remède, de l’avis du premier responsable de la société, est l’homogénéisation du parc grâce à la centralisation et au groupement des achats couplés aux choix d’équipements de qualité répondant aux besoins précis des utilisateurs. Les autres solutions résident dans la formation des utilisateurs et des techniciens de maintenance sur chaque équipement nouvellement acquis et l’installation de réseaux électriques, d’eau, de gaz ou de climatisation fiables. « Toutes ces conditions minimales réunies, il faut appliquer des stratégies de maintenance performantes, en respectant les dimensions préventives et curatives et prévoir les moyens humains, matériels et financiers nécessaires », a dit M. Traoré. Celui-ci reste convaincu que l’acquisition et la maintenance des équipements médicotechniques sont des activités stratégiques déterminantes pour la réponse du système de santé aux besoins de la population et aux attentes de l’Etat et des professionnels de la santé. « C’est une gestion de patrimoine qui ne peut plus être laissée à des acteurs non spécialisés ou qui les exercent de façon ponctuelle, occasionnelle ou en plus de leurs activités traditionnelles. C’est ce qui explique l’externalisation par l’Etat de ces fonctions au profit de la SOGEMAB et du statut qui lui a été donné », a précisé le colonel-major. En effet, créée en décembre 2013, la SOGEMAB est chargée d’acquérir et d’assurer la maintenance des équipements et matériels médicotechniques, de contribuer à la gestion et à l’homogénéisation du parc des équipements et matériels médicotechniques. Elle a aussi pour missions de nouer des partenariats avec les principaux équipementiers et fabricants de matériel et des équipements biomédicaux, de promouvoir les transferts de technologies, de savoir-faire et les bonnes pratiques. De plus, la SOGEMAB a pour attributions d’exécuter des projets, de réaliser des études, expertises, contrôles de qualité, missions d’assistance technique, conseils et autres activités connexes.

Adaman DRABO

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