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Le Faso | Burkina Faso | 21/05/2014 | Lire l'article original
La couverture universelle en matière de santé relève du droit de l’être humain à la santé, droit que les Etats sont tenus de respecter en vertu d’instruments juridiques internationaux. Elle repose en effet, non seulement sur la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1948 qui proclame que la santé est l’un des droits fondamentaux de tout être humain, mais aussi sur la notion de santé pour tous définie dans la Déclaration d’Alma-Ata de 1978. Elle se traduit à la fois par la disponibilité et par l’accès effectif pour tout être humain, aux soins de santé conséquents. Dans ce sens, il importe que les populations qui ne disposent pas de ressources financières nécessaires, bénéficient de la gratuité de ces soins. Toute chose qui participe, non seulement de l’instauration d’une justice sociale vraie assise sur l’équité, mais aussi des fondamentaux d’un développement global durable.
Au Burkina Faso où le gouvernement donne depuis quelques années, de croire en sa détermination à traduire en acte la couverture universelle en matière de santé, l’on n’est pas encore sorti de l’ornière. Des parents continuent d’assister impuissants, aux décès de leurs enfants qui auraient pu être sauvés s’ils avaient bénéficié de soins appropriés à temps.
Il importe que le discours politique qui proclame depuis belle lurette la valorisation du capital humain soit véritablement traduit en acte, surtout en ce qui concerne le bien-être des enfants de moins de cinq ans. A cet effet, le bénéfice de soins de santé ne doit pas engendrer d’incidence financière. C’est du moins, ce que plaide auprès de nos pouvoirs publics, l’ONG Save the children. A en croire cette ONG, « Toutes les 5 secondes, un enfant meurt à cause de la pauvreté ». Et ainsi, ce sont près de 6,6 millions d’enfants dans le monde qui meurent chaque année de maladies évitables et traitables. Ce qui, peut-on convenir, est une injustice ; étant donné que la technologie et les ressources financières qui existent dans le monde aujourd’hui, permettent parfaitement d’éviter de tels drames.
Pour ce qui du cas du Burkina où le taux de pauvreté aiguë est de l’ordre de 44%, 78,3 décès surviennent sur 1000 naissances vivantes. Et selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), chez les enfants de moins de cinq ans, 56 162 cas de paludisme grave ayant entrainé 1 701 décès ont été enregistrés en 2012. Sans doute que la quasi-totalité de ces cas sont issus de familles financièrement démunies.
Il est temps que l’on presse le pas pour la levée véritable de la barrière financière quant à l’accès aux soins de santé ; à tout le moins, pour les enfants à bas âge. En tout cas, la Représentation nationale, à travers le REPRODEN (Réseau des parlementaires pour la promotion des droits de l’enfant), ainsi que le parlement des enfants et des OSC (organisations de la société civile) auront été suffisamment sensibilisés dans ce sens le 29 avril dernier à l’initiative de Save the children.
L’on se rappelle aussi que le 23 juillet 2013, ce même réseau parlementaire – REPRODEN- a bénéficié d’un atelier axé sur le rôle et l’engagement des députés dans la lutte contre la malnutrition dans notre pays. L’on peut donc légitimement espérer que les choses ne tarderont plus à bouger du côté de la Représentation nationale pour la cause de l’enfance au Burkina.
Fulbert Paré
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