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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Gabriel Nsakala, 1er professeur congolais en communication et santé publique

Le potentiel | Congo-Kinshasa | 09/06/2014 | Lire l'article original

Le vendredi 23 mai 2014, la communauté congolaise a été à l’honneur à l’Ecole de santé publique de l’Université Libre de Bruxelles, Campus Erasme. Face à un jury mixte des professeurs belgo-congolais (venus de Kinshasa), un compatriote médecin chercheur, Dr Gabriel Nsakala, a soutenu une thèse de doctorat en santé publique. Elle consacre ainsi une première expertise congolaise en communication et santé publique.

« Communication stratégique pour améliorer la double prévention des IST/VIH et des grossesses non désirées chez les adolescents à Kinshasa, RDC : enjeux et perspectives de l’éducation sexuelle participative ». C’est l’intitulé de la thèse de doctorat présentée par Dr Gabriel Nsakala. A l’issue de son exposé, très illustratif des réalités, des pratiques et des propos des adolescents y compris par des textos (Sms) qu’il a pris soin de photographier, il a été proclamé docteur en Sciences de la santé publique, orientation Communication et promotion de la santé avec la mention « grande distinction avec les félicitations du jury ». Il en sera ainsi le premier professeur congolais dans son domaine de recherche. Après, le doctorant a été soumis aux questions des membres.

Dans ce travail, le doctorant analyse la situation très préoccupante de la sexualité des adolescents en RDC. Avant 15 ans, 20% des adolescents ont déjà connu un rapport sexuel, entre 15 et 17 ans, le taux monte à 60% et à 18 ans, ils sont à 90% des adolescents à avoir expérimenté la sexualité. Malheureusement, le taux d’utilisation des préservatifs par ces jeunes ne dépasse pas les 30%. D’autre part, 20% des filles âgées de 15 à 19 ans portent des grossesses dont une grande majorité en meurt au cours de l’accouchement, et 30% des avortements sont attribuables à ces adolescents. Ces avortements se pratiquent généralement dans de mauvaises conditions hygiéniques, qui causent plus tard des complications de stérilité.

Dr Gaby Nsakala a fait savoir que le gouvernement de la RDC, bien qu’il ait créé des programmes de lutte contre le Sida et de la santé des adolescents pour faire face à cette dure réalité, il n’alloue cependant pas assez des ressources pour leur fonctionnement. Ces programmes fonctionnent plutôt grâce aux différentes agences des Nations unies telles qu’ONUSIDA, OMS, UNESCO, UNFPA, UNICEF et les agences de coopération bi et multilatérales dont CTB, USAID, DFID.

Prévention des IST/VIH et grossesses chez les adolescents

Quant aux interventions sur le terrain, Dr Nsakala a démontré que les campagnes de sensibilisation menées en RDC s’adressent, de manière globale, à tout le monde sans orientation spécifique vers la cible que sont les adolescents. Et le message véhiculé sur l’abstinence, la fidélité et l’usage du préservatif n’est pas adapté aux besoins des adolescents et s’adresse à une population déjà sexuellement active sans proposer des moyens de contenir les pulsions sexuelles liées à leur stade de développement physiologique.

Aussi, a-t-il souligné, le lien entre VIH et santé de reproduction, pourtant évident, n’est pas pris en compte, si bien que seule la prévention du VIH est abordée au détriment des grossesses non désirées.

De ce constat, Dr Nsakala propose, à travers des méthodes scientifiques de planification en santé publique et en communication, une approche d’interventions qui tient compte des besoins exprimés, des opportunités de communication avec les adolescents et des réalités sociologiques locales, notamment le rôle des églises de réveil. Il recommande que soit adoptée l’éducation sexuelle participative comme approche de communication stratégique avec les adolescents. « Il s’agit d’une manière d’apprendre aux adolescents les questions de sexualité fondées sur des vérités scientifiques, de manière progressive en fonction de l’âge, en faisant participer les adolescents à construire un dialogue participatif avec les parents, enseignants, leaders religieux et communautaires », a-t-il expliqué.

A partir des préoccupations exprimées par les adolescents lors de ses enquêtes, il propose, par ailleurs, un guide pratique d’informations nécessaires pour la prévention à la fois des IST/VIH et des grossesses chez les adolescents. Ce guide expérimenté auprès des adolescents dans 6 écoles de Kinshasa, rapporte des résultats très significatifs du point de vue de l’amélioration des connaissances, des attitudes et de la pratique de la double prévention des IST/VIH et des grossesses non désirées auprès des adolescents scolarisés.

A la fin de la séance de soutenance, le promoteur belge et directeur de l’Ecole de santé publique de l’ULB, le professeur Yves Coppieters, a loué les qualités scientifiques du récipiendaire, qu’il a ensuite félicité solennellement, tout en lui recommandant de poursuivre le travail d’amélioration de la santé des enfants et adolescents en RDC, avant de lui proposer une collaboration pour la recherche dans ce domaine où il possède une grande expertise.

Il convient de souligner que le lauréat est docteur en médecine et spécialiste en Pédiatrie de l’Université de Kinshasa, diplômé d’études spécialisées en santé et développement, master en communication, et titulaire d’un certificat en santé scolaire de l’Université catholique de Louvain. Il est aussi diplômé d’études approfondies et titulaire d’un certificat de formation à la recherche de l’ULB.

Dr Nsakala a, en outre, initié et animé vers le début de l’an 2000 une intéressante et célèbre émission « Carnet de santé » au cours de laquelle les questions de santé de la population étaient expliquées dans un style très simple et des orientations étaient facilement données à ceux qui en sollicitaient en direct sur RAGA TV, un média émettant à Kinshasa.

Écrit par Raymonde Senga Kossy

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