Ainsi, hier, 50 femmes provenant des sections féminines des associations sportives de Mbour ont été imprégnées. Cette pandémie est favorisée par les conditions socio-économiques précaires, la promiscuité, le stress, entre autres. D’où la certitude de certains spécialistes qui estiment que la réduction de la morbi-mortalité liée à la tuberculose passe inévitablement par une implication communautaire.

De ce fait, des actions sont planifiées pour la prise en charge des populations dites «à haut risque», notamment les jeunes vivants dans la promiscuité. Fort de tous ces facteurs, Plan Sénégal responsable de la réponse communautaire, avec le concours de l’Odcav de Mbour a organisé, hier, un atelier à l’intention des leaders des sections féminines des associations sportives de Mbour. «Nous sommes à Mbour dans le cadre d’un partenariat que nous avons noué avec l’Odcav de Mbour afin de mener un atelier de plaidoyer auprès des femmes leaders qui gravitent autour du mouvement navétane pour les impliquer dans la lutte contre la tuberculose dans leurs communautés», laisse entendre Dr Fatou Kiné Wathie Thiam, spécialiste de la tuberculose à Plan Sénégal. Elle ajoute : «Dans nos quartiers, seul le mouvement navétane a la capacité de faire adhérer tout le monde aussi bien pour la mobilisation financière qu’humaine. C’est cette adhésion que nous voulons capitaliser en sensibilisant toutes les personnes sur cette pandémie qu’est la tuberculose. Il y a des personnes qui ont des toux de plus de 15 jours et qui ne savent même pas qu’elles souffrent de tuberculose alors que le traitement est disponible et gratuit dans les structures sanitaires. Notre rôle c’est d’amener ces personnes à fréquenter nos structures sanitaires pour bénéficier du traitement et guérir».

Président de l'Odcav de Mbour, Pape Amar Mbodj estime que cette activité entre en conformité avec les objectifs de sa structure, mobilisée pour participer au bien être de la communauté. «Depuis l’année dernière, nous avons commencé ce partenariat avec Plan Sénégal par un atelier qui avait réuni 50 jeunes issus du mouvement navétane. Cette année, on a ciblé 50 jeunes femmes qui vont pendant une journée partager sur des stratégies de lutte contre la tuberculose pour qu’une fois de retour dans leurs quartiers respectifs, elles puissent faire le travail de plaidoyer», espère Pape Amar Mbodj. Le souci semble être partagé par les jeunes femmes ayant pris part à cet atelier. «J’espère qu’à l’issue de cette formation, j’aurais toutes les informations qui me permettront de faire un travail de sensibilisation et de plaidoyer dans notre quartier», promet Astou Séne, membre de l’Asc Grand Mbour. Ainsi à travers cette activité, l’Odcav de Mbour réaffirme sa volonté d’œuvrer pour une meilleure prise en charge des questions de santé de ses membres. «Pour tous les autres programmes de santé, les Asc interviennent. Soit on a des relais qui sont formés pour intervenir ou l’entité elle-même fait des sensibilisations, des plaidoyers, des ateliers de renforcement de capacité, des mobilisations sociales. C’est vrai que le football est notre activité phare mais il faut que les gens comprennent qu’après la saison des Navétanes, l’Odcav continue ses activités sous d’autres formes, dans les domaines de la santé, l’environnement et d’autres questions d’intérêt public», ajoute Mbodj.

Alassane DIALLO

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