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Mortalité maternelle : le déficit de sang, principale cause des décès au Sénégal

Sud Quotidien | Sénégal | 16/06/2014 | Lire l'article original

Les femmes continuent de mourir en donnant des vies. D’après les chiffres révélés par l’OMS, une femme sur 38 meurt suite à des complications de la grossesse ; contre une femme sur 3700 dans d’autres parties du monde. La cause : beaucoup de femmes meurent, faute de sang ou sont infectées au cours des transfusions effectuées. Le ministre de la Santé et de l’action sociale a fait l’aveu en précisant que pays ne pourra atteindre les objectifs du millénaire liés à la mortalité maternelle dans le domaine sanitaire.

Célébrée à travers le monde le samedi 14 juin, la journée mondiale du don de sang que le Sénégal a commémoré ce weekend au Centre national de transfusion sanguine a permis au ministre de la Santé et de l’action sociale le Pr Eva Marie Coll Seck de réitérer ses propos sur la situation inconfortable du Sénégal par rapport aux objectifs de développement du millénaire en matière de santé.

A six mois des échéances de cette course planétaire imposée à tous les pays, en ce qui concerne la mortalité maternelle, le Sénégal a déjà annoncé les couleurs. Il sera relégué parmi les pays à la traine.
Le ministre de la santé a avoué devant les partenaires de développement qu’en dépit de tous les efforts consentis, la mortalité maternelle continue de poser un réel problème à notre système de santé.

Selon elle, c’est le seul objectif du millénaire lié à la santé qui ne sera pas atteint. «C’est dire, qu’il y a énormément de challenge et de défis pour nous, en apportant du sang aux femmes qui en ont besoin», a-t-elle ajouté.
390 décès de femmes sont enregistrés sur 100.000 naissances vivantes au Sénégal. Cette situation qui interpelle au premier rang le président de l’Association des donneurs de sang qui a plaidé pour que la lutte contre la mortalité maternelle soit une priorité pour chacun de nous, surtout lorsque que 42 % des décès sont causé par des hémorragies.

«Et que si le sang était disponible, le Sénégal ne serait pas dans cette situation», a poursuivi le président des donneurs de sang qui compte s’appuyer sur la parité homme et femme pour inverser la tendance.
Estimé à quelques 57.000 poches de sang collectés en 2013, le niveau du capital de sang fait que le Sénégal est à 4.5 alors que les normes fixées par l’Oms tablent sur 10 points par pays.

Selon la représentante de l’Oms, la prévalence africaine établit que si 38 femmes meurent des complications de grossesse, c’est une femme sur 3700 dans d’autres parties du monde.

Cependant, une augmentation a été observée en 2012 avec des collectes de sang de 3,7 millions de poches. Soient 45 % des besoins. De quoi exhorter aux autorités sanitaires à multiplier les structures périphériques de dons de sang comme pour l’hôpital Baudouin de Guédiawaye qui a permis au centre national de transfusion sanguine d’augmenter ses capacités de collecte de 7,5 % en 2013.

La représente a enfin demandé au gouvernement d’accroitre le financement destiné à la transfusion sanguine en mettant en œuvre des partenariats publics, privés et d’autres bailleurs de fonds.

Donneurs de sang au Sénégal - Fara Mendy bat le record

Fara Mendy âgé d’une quarantaine d’années a battu le record des donneurs chez les hommes. Avec 78 dons de sang à son actif, il a reçu une distinction de reconnaissance remise par la représentante de l’Oms.
Toujours au chapitre de l’acte hautement humanitaire, il est talonné par Mohamed Habib Diallo et de Boubacar Diallo avec 76 dons chacun. La quatrième distinction a été remise à Charles Dieng qui compte 74 passages. La cinquième place est occupée par Seyni Ndiaye avec 73 prélèvements.
Chez les dames, Ndeye Thioubel Kébé a reçu la première distinction des mains du ministre de la Santé et de l’action avec 34 dons à son actif. Mme Ndeye Khady Ndiaye la talonne de prés avec 33 actes, suivie de Mme Hélène Diouf.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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