Le Sénégal comptabilise 28 années d’expérience et de bons résultats dans sa réponse au Sida. Aminata Touré a salué la participation multisectorielle mais aussi la mobilisation soutenue et durable de la part des acteurs à relever le défi de ne plus enregistrer de nouvelles évolutions, de nouvelles infections. «J’appelle tous les acteurs, les hommes, les femmes, les élus, les relais communautaires et religieux, les professionnels de la santé à adhérer et à s’approprier le plan d’élimination de la transmission mère enfant, afin d’atteindre l’objectif de zéro contamination en 2015. Cette élimination contribue à la réduction de la mortalité maternelle et infantile», a-t-elle lancé. Cependant, pour arriver à cet objectif, il faudrait que les femmes fassent régulièrement les consultations prénatales et acceptent de se faire dépister. Selon le secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Safiatou Thiam, l’objectif est de booster les indicateurs de la lutte contre cette pandémie, de sensibiliser les gens sur l’importance du dépistage pour éliminer la transmission du VIH / Sida de la mère à l’enfant. Selon les acteurs, il est possible d’éliminer la transmission du VIH / Sida de la mère à l’enfant d’ici 2015 «si les femmes vont se dépister durant les premières heures de la grossesse».Le lancement officiel de la campagne a eu lieu hier à l’esplanade de Guédiawaye. Le choix du département de Guédiawaye s’explique par le fait que c’est une zone encore vulnérable et à forte concentration humaine. «Pour atteindre beaucoup plus de population, nous avons porté notre choix sur Guédiawaye», a dit Dr Safiatou Thiam, à l’issue du lancement officiel de la campagne nationale de lutte contre le Sida. Des artistes comme Waly Balago Seck le duo Pape et Cheikh ont été mis à contribution pour attirer l’attention de la jeunesse sur l’importance de se faire dépister. Des artistes comédiens de Guédiawaye ont également sensibilisé mais surtout invité les hommes, souvent réticents à se faire dépister, à le faire mais aussi à laisser leurs épouses le faire à défaut de les accompagner dans les structures de santé, pour les visites pré et post-natales.

Écrit par Khady SONKO

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