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Les cancers du sein dépistés trop tard

Le potentiel | Congo-Kinshasa | 05/07/2014 | Lire l'article original

En RDC, faute de prévention et d’équipements pour le détecter, de nombreuses femmes découvrent trop tard qu’elles sont atteintes du cancer du sein et n’en guérissent pas. Dépisté précocement, il peut pourtant être traité. Le constat de l’OMS est alarmant : « Les cancers font de plus en plus de victimes en RDC ». Selon l’Ong Assicas, « un malade sur trois meurt de cancer au centre Nganda à Kinshasa ». A l’hôpital général de Kinshasa (ex-Maman Yemo), la plus importante formation médicale du pays, qui dispose de moyens pour détecter les cancers, « cinq cas y sont enregistrés chaque jour ».

Le bureau de l’OMS à Kinshasa indique que « Mais les centres de santé de la RDC ne tiennent pas de registres des cancers. C’est ce qui explique l’absence de statistiques nationales ». Pour le médecin inspecteur provincial du Bas-Congo, Oscar Mavila, il affirme que « c’est à peine si les cas sont en train d’être notifiés dans nos hôpitaux ».

Technicienne de radio à l’hôpital général de Kinshasa, Moyo confie que « le tiers de patients qui consulte les médecins dans notre hôpital pour le cancer du sein provient du Bas-Congo ». Et Dr Gertrude Luyeye, radiologue, de s’inquiéter : « C’est sérieux car cela devient récurrent ».

Les cancers sont dus à une prolifération anarchique de cellules dans l’un ou l’autre organe du corps qui peut toucher n’importe qui. Le cancer du sein est ainsi un fléau pour les femmes. Consciente de l’ampleur de la maladie, Dr Gertrude, qui sensibilise les habitants de Kinshasa et du Bas-Congo, regrette que le pays n’ait pas de programme de lutte contre ce cancer.

Facteurs de risque

Selon les statistiques de l’OMS, chaque année dans le monde, environ un million de cancers du sein sont diagnostiqués et 400 000 femmes en décèdent. L’augmentation du nombre de cas touche surtout les femmes ménopausées, mais aussi, de plus en plus fréquemment, les femmes plus jeunes, âgées de 40 à 45 ans.

Le cancer du sein se manifeste en général par la présence d’une boule dans le sein. Chez certaines patientes, il peut se signaler par un écoulement du mamelon, une présence de plaques sur le sein, de crevasses, des plis anormaux ou d’une peau qui pèle, etc. Une proportion importante de patientes ne présente pas de signes extérieurs, le cancer n’est visible que si l’on fait une mammographie, une radio des seins qui permet de le diagnostiquer.

Dans les pays européens, comme la France, les femmes de plus de 50 ans passent une mammographie tous les deux ans pour détecter au plus tôt toute anomalie. Selon Dr Gertrude, les facteurs de risque sont notamment « l’absence de grossesse ou une première grossesse après 35 ans, des premières règles précoces avant l’âge de 12 ans, une ménopause tardive survenant après 55 ans ». La présence de certains gènes prédispose à l’apparition d’un cancer du sein. C’est ainsi que les femmes, qui ont plusieurs personnes atteintes d’un cancer du sein dans leur famille, ont plus de risque d’en avoir elles-mêmes.

A côté des facteurs génétiques, il y a aussi des facteurs diététiques tels que l’obésité, l’alcool, les facteurs environnementaux, etc. « Il ne faut pas que les filles exposent à longueur de journée leurs seins dehors en imitant Nastou (mode vestimentaire en vogue à Kinshasa consistant à porter un soutien-gorge qui laisse dehors les 2/3 de ses seins, Ndlr) car nous ignorons quelle conséquence la chaleur et l’air pollué peuvent avoir sur cet organe de la femme », conseille la radiologue.

Se faire dépister tôt

Un cancer peut évoluer de nombreuses années sans entraîner la moindre manifestation, ni douleur et ni grosseur. Dr Luyeye conseille aux femmes de contrôler régulièrement leur poitrine. « La prise de conscience des femmes à surveiller leurs seins en pratiquant l’auto palpation permet un dépistage précoce de la maladie », explique la praticienne. Car « un cancer du sein détecté tôt est plus simple à traiter et comporte moins de risques de séquelles ».

Contrairement à l’Occident où la maladie se développe généralement après 60 ans, en RDC, même les filles de 15 et 16 ans souffrent du cancer du sein. « Nous avons reçu une fille de cet âge mais qui, malheureusement, est morte car elle est arrivée tard à l’hôpital », regrette Moyo. Qui assure : « Si vous avez un membre de famille qui est mort du cancer à 45 ans, il faut vous faire dépister tôt. On peut donc détecter la maladie quand elle se développe d’un millimètre grâce à la mammographie ».

Malheureusement, aucune formation médicale au Bas-Congo ne dispose d’appareils radio nécessaires à faire les mammographies. Cet appareil coûte environ 20 000$. Pour se faire dépister, les patients doivent effectuer six heures de route pour se rendre à Kinshasa.

Le cancer du sein, même avancé, n’est pas pour autant toujours mortel. « On peut vous amputer les seins et vous vivrez normalement », rassure Moyo. Des traitements existent - chimiothérapie, radiothérapie - ils sont lourds et longs mais sauvent de plus en plus de vie en Europe. En RDC, bientôt. Espérons-le.

Écrit par VCK/OMS

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