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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 12/07/2014 | Lire l'article original
Ces consultations nationales, qui ont lieu en RDC du 8 au 12 juillet, sont convoquées par l’Institut tropical et de santé publique suisse. Au cours des échanges, les participants abordent les différents problèmes liés au paludisme en RDC.
Pour les initiateurs du processus d'élaboration du GMAP2 allant de 2016-2025, il s’agit d’un Plan pratique, multisectoriel et axé sur l'action, visant à accélérer les progrès vers les objectifs de réduction et d'élimination du paludisme aux niveaux mondial, régional et national. Ce Plan guidera la mise en œuvre et le financement des activités de différentes parties prenantes du partenariat Roll Back Malaria (RBM).
Selon le président du conseil d’administration de RBM, Victor Makwenge Kaput, le GMAP2 devra permettra aux parties prenantes de recadrer le paludisme après 2015, année d’achèvement du GMAP1. « Le paludisme doit s’intégrer dans une vision de développement. C’est ainsi qu’il a été nécessaire d’adopter une approche spéciale », a-t-il fait observer. Et dans ce cadre, Victor Makwenge Kaput a invité le secteur privé à financer davantage la lutte contre le paludisme en RDC.
Le président du conseil d’administration de Roll Back Malaria a, par la même occasion, affirmé que le niveau de financement de la lutte contre le paludisme va baisser à partir de l’année prochaine. Il a indiqué qu’il faudrait trouver des financements additionnels. Pour lui, le secteur privé devrait participer davantage à ce financement. « Quand on parle de la malaria, on pense à tort que c’est un problème de l’Etat. En réalité, le problème de la malaria concerne tout le monde. Il est un problème de développement. En ce qui concerne les financements en interne, c’est le secteur privé qui doit être plus actif. Curieusement, ce secteur ne participe pas à l’effort d’assainissement, de prévention de la population, des travailleurs », a-t-il fait savoir.
Victor Makweng rappelle que le taux élevé d’absentéisme au travail occasionné par des épisodes de paludisme peut avoir des conséquences sur la rentabilité et le rendement d’une entreprise. « C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de faire un plaidoyer vers le secteur privé pour qu’il participe de plus en plus à l’action contre le paludisme », indique-t-il, avant de faire remarquer qu’aujourd’hui dans le monde, 600 millions de cas de malaria sont détectés chaque année, dont 75% sont repérés en Afrique subsaharienne. « La RDC et le Nigeria figurent parmi les plus grands foyers de la maladie », a-t-il précisé.
Pour les experts, le GMAP2 présentera des moyens innovateurs pour obtenir l’engagement de nouveaux intervenants, mobiliser des ressources additionnelles et surmonter des difficultés communes de mise en œuvre. Ils estiment que le GMAP2 sera également un instrument de plaidoyer important pour un monde sans paludisme. A ce sujet, des consultations régionales ont déjà été organisées. Des entretiens avec des informateurs clés et des consultations nationales hautement participatives servent en ce moment même à l’élaboration du document du GMAP2.
Mobiliser les énergies
Il faut noter que les questions principales étudiées incluent la problématique de l’établissement d’une « analyse de rentabilisation » pour la réduction et l’élimination du paludisme et le « comment cette analyse diffère selon le contexte socio-économique du pays, sa situation en ce qui concerne le paludisme et le public à qui l’on s’adresse ? ». Les discussions se concentrent également sur l’accélération de l’action multisectorielle, la participation du secteur privé et la mobilisation de la puissance de la société civile pour assurer la victoire contre le paludisme.
Le consultant GMAP2 n’est autre que le Dr. Nicolaus Lorenz, Responsable du Centre Suisse de Santé Internationale et Directeur adjoint de L’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse.
A noter que le Partenariat RBM est un cadre mondial visant à mettre en œuvre une action coordonnée contre le paludisme. Il mobilise les actions et les ressources et forge un consensus entre les partenaires. Le Partenariat se compose de plus de 500 partenaires regroupant les pays endémiques, leurs partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, des organisations non gouvernementales et communautaires, des fondations ainsi que des institutions du monde universitaire et de la recherche.
La force du Partenariat réside dans sa capacité à développer des partenariats efficaces à l'échelle mondiale mais aussi nationale. Les partenaires travaillent ensemble pour intensifier les efforts de lutte contre le paludisme à l'échelle des pays, coordonner leurs activités pour éviter une redondance ou une fragmentation et veiller à un usage optimal des ressources.
La stratégie globale du Partenariat RBM vise à réduire la mortalité et la morbidité associées au paludisme par le biais d'une couverture universelle et d'un renforcement des systèmes de santé. D'après le Plan mondial de lutte contre le paludisme, deux étapes sont nécessaires à contrôler la maladie, notamment élargir les interventions préventives et thérapeutiques pour un impact réel (SUFI) et (2) assurer un contrôle régulier sur la durée. En 2010, le Partenariat RBM rassemblait 500 partenaires organisés en huit groupes d'intérêt.
Le Partenariat RBM a été lancé en 1998 par l'OMS, l'UNICEF, le PNUD et la Banque mondiale, avec la volonté d'apporter une réponse internationale coordonnée à la lutte contre le paludisme. Le Partenariat RBM est dirigé par la directrice exécutive et constitué d'un secrétariat hébergé par l'Organisation mondiale de la santé à Genève, en Suisse. La mission du secrétariat est de faciliter la coordination des politiques à l'échelle mondiale.
Écrit par Olivier Kaforo
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