« Je sais que ce jour est important pour vous. La commune d’Adjamé, qui compte entre 300 000 et 700 000 habitants car le nombre de population n’est pas le même de jour que de nuit, a besoin d’une structure de référence. Cela est important pour la continuité des soins dans cette grande commune », a-t-il indiqué. Bâti sur une superficie de 20 000 m2, le nouvel hôpital général d’Adjamé a coûté 1,2 milliard en équipement et 800 millions de FCFA en travaux de finition. Le tout fiancé par le Programme présidentiel d’urgence (Ppu). C’est un édifice R+1 d’une capacité de 100 lits qui comprend dans sa configuration actuelle les services d’urgence, de consultations externes, les services médicaux techniques, les hospitalisations, l’administration et les services généraux. L’édifice, a confié le chef de l’Etat, vient à point nommé. « Je suis particulièrement heureux de pouvoir l’inaugurer », a-t-il déclaré. Mais, plus encore, l’ouverture de ce centre sanitaire est aussi la tenue d’une promesse de campagne. Celle de rapprocher les structures sanitaires des populations. Car, dira-t-il, plus de 10 années de sous investissement dans le secteur de la santé ont fini par avoir des impacts négatifs sur la disponibilité des services, des infrastructures et sur la qualité des soins. « C’est pourquoi nous avons décrété 2013 année de la santé. La santé a toujours été une priorité pour le gouvernement. Mon ambition est de restaurer en profondeur le système sanitaire sur l’ensemble du territoire national. Ce, en réalisant des structures sanitaires, en relevant les plateaux techniques dans leur ensemble et en créant de nouvelles infrastructures. La tâche est immense, mais je peux vous dire que nous sommes sur la bonne voie », s’est réjoui le chef de l’Etat. Pour preuve, le Ppu, a-t-il annoncé, a permis la réhabilitation de six hôpitaux généraux pour un montant de plus de 12 milliards de FCFA.

D’autres chantiers sont en cours. Il s’agit entre autres de l’hôpital Saint Joseph Moscati de Yamoussoukro, de l’hôpital général d’Angré (achevé à 70%), du centre de médecine moléculaire ( 60 milliards FCFA, livraison en décembre 2014), de la réhabilitation du Chu de Yopougon (40 milliards FCFA , livraison en 2016), de l’institut de cardiologie d’Abidjan (16 milliards FCFA), de la construction d’un centre de cardiologie à Bouaké (9 milliards FCFA), d’un centre d’oncologie et de traitement du cancer, de la mise aux normes des hôpitaux généraux d’Abidjan et de la construction de l’institut de formation des agents de santé (Infas) à Aboisso et de la réhabilitation de ceux de Bouaké et Korhogo. Les chantiers, a convenu le Président Alassane Ouattara, sont nombreux et n’ont qu’un seul objectif : « Permettre à la Côte d’Ivoire de relever un double défi. Réorganiser le système sanitaire pour que les populations aient des soins de qualité car notre marche vers l’émergence à l’horizon 2020 ne peut se concevoir sans politique sociale. Et rendre attractif notre dispositif sanitaire afin que notre pays redevienne le hub de la sous région voire le hub régional comme ce fut le cas il y a quelques années dans le domaine de la cardiologie avec l’Ica et dans le domaine du haut standing avec la Pisam ». En tout état de cause, avec le Couverture maladie universelle, l’ambition du gouvernement, a confié le chef de l’Etat, est de parvenir à un système de santé qui contribue au développement du pays. Pour sa part, Dr Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, a expliqué que le nouvel hôpital venait compléter « la pyramide sanitaire à Adjamé. Il s’ajoute au centre antituberculeux de la commune, à la formation sanitaire de Williasmville, à la maternité Thérèse Houphouët-Boigny, et vient garantir ainsi le continuum de soins dans cette commune pour le grand bénéfice des populations ». Le maire Youssouf Sylla a exprimé sa gratitude au chef de l’Etat, « son neveu », qui concrétise pour Adjamé un vieux rêve de 10 ans. Notons que l’hôpital servira les populations d’Adjamé, d’Attécoubé et du Plateau.

Dao Maïmouna

Lire l'article original