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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 21/12/2006 | Lire l'article original
C’est le chef du bureau de la Monuc/Kindu qui a ouvert la cérémonie
et les nombreuses activités. Monsieur Ahmed Shariff a choisi le Swahili
pour toucher le cœur du public et prodiguer des conseils pratiques en vue
de la lutte contre une maladie qui ne cesse de gagner du terrain, du fait souvent
de l’ignorance et de l’insouciance, en particulier des jeunes.
Trois spécialistes ont ensuite tour à tour présenté
le VIH/Sida sous l’aspect médical : Le Dr. Upadhyay, Médecin-chef
du Contingent indien de Kindu, a dévoilé une synthèse sur
la maladie produite par la Monuc, le Dr. Felly Ekofo du PNLS/Maniema est revenu
en profondeur sur les modes de transmission, les symptômes et les différentes
mesures de prévention du VIH/Sida et le Docteur Gaston Luthongo, de l’antenne
provinciale de l’OMS, s’est penché sur l’épidémiologie
du VIH/Sida dans la province.
Les chiffres sont en effet alarmants : 6,3% de prévalence de la maladie au Maniema, contre 5% au plan national. L’Afrique demeurant toujours le principal réservoir, avec ses 25 millions de personnes infectées sur les 39,4 que compte la planète. Elle comptabilise à elle seule 70% des personnes vivant avec le virus à l’échelle de la planétaire, alors que sa démographie ne fait que 10% de la population mondiale.
Tous ont été unanimes : le Sida tue en Afrique, il tue en RDC,
et davantage encore au Maniema. Et il n’a pas encore de remède.
L’unique solution demeure donc la prévention sur laquelle les intervenants
ont largement insisté au cours de cette matinée.
L’après-midi, entre autres activités, a été
ponctué par la projection de spots et d’un documentaire produit
par la division de l’Information publique de la Monuc sur la maladie.
Un film qui fait l’état des lieux de la maladie en République
démocratique du Congo.
Les élèves de Kindu ont ensuite souhaité livrer leurs messages. Ils ont dit leur perception du VIH/Sida et de ses ravages sociaux en déclamant des poèmes, un procès en règle contre ce tueur silencieux. Ils ont par ailleurs invité leurs proches à se protéger et à faire davantage montre d’attention et d’affection envers les personnes infectées.
Enfin, un des moments les plus poignants de la journée a été le témoignage de quatre personnes vivant avec le VIH, qui ont accepté de le dire en public. Elles ont appelé l’auditoire, de manière très touchante et persuasive, à ne pas tomber dans les mêmes pièges de l’ignorance, en acceptant notamment le dépistage. «Plus tôt on connaît son état sérologique, plus longtemps on vivra… et mieux», ont-elles dit en substance, car «la honte et la peur de découvrir la réalité sont le chemin plus sûr vers la tombe», a conclu l’une d’elles.
Une journée pleine d’enseignements que la plupart des participants ont souhaité qu’elle se tienne aussi dans les autres territoires du Maniema.
ABOU MOUHILOU SEIDOU ET FATHYA WABERI/MONUC
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