Accès aux sites pays
BENIN
BURKINA FASO
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
COTE D'IVOIRE
GABON
GUINEE
MADAGASCAR
MALI
R.D. CONGO
SENEGAL
TOGO
Le potentiel | Congo-Kinshasa | 03/09/2014 | Lire l'article original
Le conseiller médical du ministre de la Santé publique, Dr Roland Shodu, a fait, hier mardi 2 septembre à l’attention de professionnels des médias, un briefing sur la maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo. But visé : renforcer les capacités des journalistes et animateurs de radios et télévision pour mieux accompagner les actions de prévention et ripostes contre la maladie à virus Ebola menées par le ministère de la Santé publique, avec l’appui de ses partenaires. La rencontre a eu lieu au siège du Bureau de coordination nationale des affaires humanitaires de la RDC (OCHA) à Kinshasa.
A l’occasion, le conseiller médical a entretenu la presse de mesures gouvernementales et d’actions menées sur le terrain pour lutter contre cette maladie partie de Djera, un secteur enclavé situé à 68 km de la cité de Boende, à 600 km de Mbandaka (province de l’Equateur) et à plus de 1 200 km de Kinshasa, capitale de la RDC. « Il y a eu implosion de la maladie à Boende au point où le gouvernement central a été amené à réajuster le tir pour prendre en compte la menace interne pour éviter la propagation à travers le territoire national », a-t-il fait savoir. Il a ajouté que le gouvernement n’a pas tardé, face à cette situation, à s’attaquer à l’épidémie de Boende.
« L’épidémie de la maladie à virus Ebola a été déclarée officiellement le 24 août 2014 en RDC par le ministre de la Santé publique », a-t-il rappelé. Il a ajouté que le gouvernement a, en premier lieu, décidé la mise en quarantaine du secteur de Djera. « Une mesure forte qui a permis de contenir l’épidémie », a-t-il tranché avant de faire savoir que le thermomètre laser est utilisé pour connaître les personnes porteuses du virus Ebola. Cela dans les aéroports, ports et autres axes routiers. On y fait le check-in, dont les résultats sont consignés dans les fiches d’accueil. Et d’ajouter : « Le check-in médical est fait aux frontières pour des gens qui quittent la République démocratique du Congo ou qui y entrent, pour rassurer le monde extérieur ».
Le conseiller médical a poursuivi en disant que le ministère de la Santé publique chapeaute un Comité national de coordination contre l’épidémie qui est appuyé par des commissions techniques : surveillance, la prise en charge, logistique, psychosociale, information et hygiène.
Il a ensuite souligné que l’inhumation des gens qui meurent des suites de cette maladie est sécurisée. « On ne laisse pas à la famille prendre cette charge », a-t-il argué. Avant de préciser que, contrairement à une certaine opinion, les maisons où ils habitaient sont désinfectés, de même que leurs effets. « Cela évite la contamination », a-t-il tranché.
Roland Shodu, qui a salué le travail de différentes commissions sur le terrain, a noté que celle de surveillance est constituée d’épidémiologistes. « A ce jour, celle-ci a donné un bilan de 53 cas enregistrés depuis la déclaration officielle de la maladie en RDC, dont 13 cas confirmés au laboratoire, 19 cas probables, 21 cas suspects et 31 décès parmi lesquels cinq infirmiers, c’est-à-dire le personnel de santé », a-t-il précisé.
« Pendant que le Comité national de coordination contre l’épidémie s’occupe des malades, des équipes font le travail de fouille dans la population silencieuse qui ne se présente pas dans les formations sanitaires », a-t-il enchaîné. Avant d’indiquer que cette recherche a abouti à la découverte de 20 personnes décédées dans l’aire de Djera dans le temps qui a précédé l’annonce officielle de la décision gouvernementale de la maladie. D’où, on est passé de 13 à 31 cas de décès.
« Jusqu’à ce jour, il n’y a aucun cas de maladie à virus Ebola à Mbandaka, de même que dans la ville de Kinshasa ni dans aucun autre coin de la République démocratique du Congo en dehors du territoire de Boende, plus précisément dans le secteur de Djera », a-t-il tranché. Avant d’inviter la presse à rassurer l’opinion nationale à garder le calme et à demander à la population de continuer à vaquer à ses occupations. Cela en respectant les règles d’hygiène individuelles et collectives, dont le lavage régulier des mains, au savon ou à la cendre, à différents moments critiques. C’est-à-dire avant de manger, avant la cuisson des aliments ou d’allaiter l’enfant, après avoir été aux toilettes, après avoir changé les couches de l’enfant, chaque fois que l’on retourne à la maison après avoir vaqué à différentes occupations.
A une question d’un journaliste, le conseil médical a démenti l’information selon laquelle la viande boucanée transmet le virus Ebola. « Jusque-là, il n’existe ni traitement ni vaccin contre cette maladie », a-t-il averti. Il a ajouté que si le malade bénéficie tôt d’une prise en charge, il pourrait augmenter ses chances de guérison.
A l’origine de la maladie à virus Ebola découverte dans le secteur de Djera se trouve la manipulation, par une certaine Solange, du gibier ramené de la chasse par son mari, un pasteur. Le couple est déjà décédé.
Écrit par Florent N’Lunda N’Silu
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux