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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 09/09/2014 | Lire l'article original
Les retombées de cette réunion extraordinaire a constitué le deuxième volet du point de presse tenu le samedi 6 septembre par le ministre rd congolais de la Santé publique, Dr Félix Kabange, au sujet de l’épidémie de la maladie à virus d’Ebola qui sévit dans le secteur de Djera.
Pour lui, même si aucun cas d’Ebola n’a été signalé dans un quelconque autre pays de la communauté qu’en RDC, cette réunion a servi de cadre, pour ses collègues, d’échanger et de convenir sur les actions à mener afin de prévenir la maladie dans leurs pays respectifs. Pour ce faire, les ministres de la Santé de la SADC ont procédé à l’harmonisation des protocoles de protection.
Le cadre a également été pour la RDC de présenter la situation de l’épidémie ainsi que les mesures prises et les différentes actions qui sont menées sur le terrain. « Les ministres de la Santé se sont réjouis de la manière dont la RDC fait la riposte », a souligné Dr Félix Kabange à ce sujet.
Mieux vaut prévenir que guérir
Dans cette présentation, il a été précisé que l’épidémie qui sévit à Djera est indépendante de celle de l’Afrique de l’Ouest. Le virus, tout en étant de souche Zaïre, est, sur le plan phylogénétique, différent du virus de l’Afrique de l’Ouest. Il est plutôt identifié à celui qui a frappé en 1995 à Kikwit dans la province du Bandundu.
Quant à l’état de préparation et de riposte dans les Etas membres, les débats ont tourné autour de déplacements des personnes à la lumière du règlement sanitaire international. Tout en convenant que ce règlement avait pour objectif de contenir l’épidémie et non de restreindre le déplacement des personnes, ni de porter préjudice au commerce et encore moins à la libre circulation des personnes entre pays.
C’est dans cette optique que le débat a conduit à un certain nombre de mesures approuvées par les ministres de la Santé. Parmi ces mesures, on note que tous les pays doivent mettre en quarantaine toute personne ayant une histoire avec Ebola pendant une période maximum de 21 jours. Les pays où sévit l’épidémie à virus Ebola doivent obligatoirement procédé à un contrôle au niveau de frontières.
Puisque c’est en RDC que la maladie sévit, un document doit être délivré à tout voyageur qui quitte le pays. « Les personnes qui se déplaceront sans ce document seront considérées comme suspectes là où elles se rendent et seront l’objet de suivi pendant 21 jours. Si elle veut encore se déplacer pour un autre pays, il en sera de même là-bas », a expliqué le ministre de la Santé publique de la RDC.
Il a été également convenu, a-t-il poursuivi, que les pays de la SADC ne puissent pas organiser des rassemblements qui nécessitent la présence des personnes venant de zones infectées et que le pays affecté renforce la surveillance et la notification des cas aux autres pays.
Concernant la presse, a-t-il souligné, les gouvernements ont été invités à échanger, organiser les séances de formation avec les journalistes et communiquer avec pour que la presse ne soit pas un élément de propagation des rumeurs, mais bien un moyen qui permet de résoudre le problème.
L’espoir
Il convient de noter que le ministre Félix Kabange Numbi avait à ses côtés le responsable du programme mondial des vaccins et vaccinations au siège de l'OMS, Dr Okwo-Bele, qui a été dépêché en RDC par le secrétaire général de cette agence onusienne, Margaret Chan, suite à l’épidémie à virus Ebola. Il a fait partie de la mission de supervision que le ministre rd congolais a menée dans la province de l’Equateur.
S’agissant de vaccins contre l’Ebola, il a fait savoir que l’espoir est permis. Sur le plan de la technologie, deux vaccins sont déjà mis au point, un par une firme canadienne et l’autre par une firme anglaise. Leur efficacité a déjà prouvé dans l’utilisation chez les primates pour stimuler la production des anti-corps. Et bientôt, « ce modèle va permettre de développer les même types de protection chez l’homme. Bientôt, les essais cliniques seront faits chez les volontaires dans un centre spécialisé aux Etats-Unis, en Angleterre et en Afrique », a-t-il affirmé. Avant de préciser que les discussions sont en cours pour savoir qui peut en bénéficier.
Ces vaccins suscitent de l’espoir pour une maladie nouvelle qui n’a ni médicament ni vaccin mais qui occasionne le décès de 80 à 90% quant elle sévit.
Écrit par Raymonde Senga Kossy
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