Cette dernière qui s’exprimait, hier, à l’occasion d’un atelier de plaidoyer sur : «Genre et Vih pour une meilleure implication des hommes dans la réponse au sida», ajoute : «La responsabilité des hommes est importante dans la lutte contre le sida compte tenu du rôle qu’ils jouent dans la société et surtout leur autorité sur les femmes. C’est pourquoi, nous voulons qu’ils soient impliqués au même niveau que les femmes». Ainsi cinq à six régions seront choisies pour la phase test du concept Nijaayu Gokh, selon le point focal sida au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance.

Au Sénégal, les femmes sont les plus touchées que les hommes par la pandémie du sida. «Il y a une féminisation du sida. A cause de l’analphabétisme et de la pauvreté, les femmes sont les plus exposées», souligne Adama Baye Racine Ndiaye, le secrétaire général du ministère dirigé par Mariama Sarr. Et pourtant, regrette le docteur Nar Mbaye Diouf, chargée de programme au Cnls, ce sont les hommes qui décident à la place des femmes. «Les femmes sont les plus exposées et paradoxalement, elles ont souvent besoin de l’autorisation de leurs maris pour se faire dépister», dit-elle avant de lancer un appel aux hommes : «Il faut que les hommes acceptent de laisser les femmes se soigner et fréquenter les structures sanitaires».

En outre, le docteur Nar Mbaye Diouf rappelle qu’au Sénégal, le sida se transmet le plus souvent par voie sexuelle. Ainsi, avec ce concept Nijaayu Gokh, le ministère de Mariama Sarr espère sensibiliser les hommes sur la nécessité de l’utilisation du préservatif au moment des rapports sexuels. Au Sénégal, le taux de prévalence du Vih/sida est de 0,7 %. Selon le docteur Nar Mbaye Diouf, les homosexuels représentent 18,7 %, les prostitués 18,5 % et les drogués 10,3 %.

Charles Gaïky DIENE

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