Excellente nouvelle. Le tétanos néonatal a quasiment disparu
au Togo. Ce sont les conclusions d’une étude rendue publique fin
janvier 2006 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En septembre 2005, Suzanne Aho, la dynamique ministre de la Santé, en collaboration
avec l’OMS et l’UNICEF, a procédé à une évaluation
afin de déterminer si le tétanos néonatal (TN) avait été
éliminé du Togo. L’élimination du TN est définie
par la présence d’un nombre de cas annuel inférieur à
1 pour 1000 naissances vivantes, pour chacun des districts sanitaires.
Le Togo est le premier pays d’Afrique de l’ouest à évaluer
l’élimination du TN.
Au Togo, les accouchements médicalisés sont très diversement
pratiqués selon les régions.
Les données communiquées font apparaître qu’en 2004,
62% des accouchements ont eu lieu dans une structure de santé. Au niveau
régional, ce chiffre oscillait entre 28 et 70%, à l’exception
de la zone urbaine de Lomé, où il atteignait 97%.
L’anatoxine tétanique (VAT) est systématiquement administrée
aux femmes enceintes, conformément au calendrier de vaccination recommandé
par l’OMS. Les enquêtes régionales menées par le Ministère
de la Santé en 2004 ont fait apparaître une couverture moyenne par
au moins 2 doses de VAT (VAT2+) de 61%, avec des chiffres de couverture oscillant
entre 53 et 80% dans les régions.
Afin de confirmer l’hypothèse selon laquelle le TN avait été
éliminé au Togo, une étude communautaire a été
effectuée dans des districts sanitaires «à haut risque de
TN» par la méthode dite de sondage en grappes pour le contrôle
de la qualité des lots à double échantillon.
Les résultats de l’évaluation pratiquée dans 5 des
districts sanitaires où le risque de tétanos néonatal est
plus élevé indiquent que l’élimination du tétanos
néonatal était atteinte au Togo au moment de l’enquête.
Selon les recommandations formulées par l’OMS, afin de maintenir
le faible niveau de TN au Togo, il faudra maintenir des taux de vaccination élevés
et accroître la proportion des accouchements intervenant dans de bonnes
conditions d’hygiène. En outre, la surveillance du TN doit être
renforcée par l’introduction d’une surveillance active du tétanos
néonatal dans le cadre du système de surveillance de la paralysie
flasque aiguë.
Les résultats de l’enquête menée par l’OMS en
coopération avec le ministère togolais de la Santé constituent
un encouragement pour les autorités. En dépit de difficultés
budgétaires récurrentes, le Togo parvient à lutter efficacement
contre la maladie. Qu’il s’agisse du TN, du sida, du vers de Guinée
ou du paludisme.
Mais le pays a aussi besoin du concours financier de la communauté internationale
pour réhabiliter ou moderniser les infrastructures hospitalières
dans la capitale et à l’intérieur du pays.
Les conclusions du rapport de l’OMS devraient être un stimulant pour
les bailleurs de fonds.
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