C’est un secret de polichinelle. Les relations entre la Guinée et le Sénégal ne sont plus au beau fixe pour ne pas dire tendues. Si au sommet de la CEDEAO à Accra au Ghana, Maky Sall a été désigné comme président du groupe de contact au Burkina Faso, son pays a également été enjoint d’ouvrir ses frontières avec la Guinée pour faciliter le déplacement, ne serait-ce que des experts de la santé.

Une mesure qui fera mal au Président sénégalais quand on sait son homologue guinéen, lui lance à chacune de ses sorties des piques. La Côte d’Ivoire, un autre pays frontalier des pays touchés par le virus Ebola, a été demandé de faire la même chose.

Car, la fermeture des frontières viole certaines dispositions de la Communauté Économiques Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le sommet de la CEDEAO tenu du 6 au 7 novembre sera essentiellement consacré à la transition politique au Burkina Faso et à la propagation de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest.

D’ailleurs, la Guinée, faute de soutien de la CEDEAO, a lâchement boudé la rencontre en se faisant représenter par l’ambassadeur guinéen à Accra, Arafan Kabiné KABA.

Selon le communiqué de la CEDEAO dont notre rédaction a obtenu une copie, la Conférence a pris acte du mémorandum du Président de la Commission de la CEDEAO sur la maladie à virus Ebola. Elle a également pris note des comptes rendus des Représentants des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Libéria, de la Sierra Léone et de la Guinée, sur l’évolution de la situation de la maladie dans leurs pays respectifs.

La rencontre des Chefs d’Etat et de gouvernement a aussi « exprimé sa vive émotion devant les pertes de milliers de vies humaines enregistrées depuis la survenue de l’épidémie » avant de réitérer « sa solidarité et sa compassion aux peuples des pays affectés, notamment la Guinée, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone et le Mali ».

Ils ont promis d’accompagner les efforts des autorités des pays touchés par Ebola pour éradiquer l’épidémie. A cet effet, le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbe, a été désigné pour superviser le processus de riposte et d’éradication de la maladie à virus Ebola.

Amadou Kendessa Diallo

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