M. Tapé Léopold est depuis jeudi dernier Docteur en médecine humaine. Et cela, après avoir brillamment soutenu sa thèse sur « traumatisme rénal au CHU de Cocody. Quelle prise en charge ? Une analyse de 9 observations » qui lui a valu la mention honorable. Décernée par le jury présidé par Georges Armand Ouegnin, professeur titulaire, chef du département néphro-urologie à l’Ufr des Sciences médicales de l’Université Félix Houphouët Boigny, et en poste au service d’urologie du Chu de Cocody, avec pour directeur de thèse Dekou Angoran, maître de conférences agrégé et deux assesseurs, tous maîtres de conférences agrégés.

L'être humain a deux reins. Ils ont pour rôle de fabriquer l'urine qui permet l'élimination des déchets après filtration du sang. Comme tous les autres organes du corps humain, les reins peuvent être touchés lors d’un accident de la circulation ou d’une attaque à l’arme blanche.

L’objectif de la thèse menée au service d’urologie du Chu de Cocody était de voir les moyens que doit avoir le praticien pour poser un bon diagnostic devant un cas de traumatisme rénal. Car selon l’impétrant, « le diagnostic d’une lésion rénale doit être évoqué devant tout traumatisme abdominal (douleur au ventre. Les reins sont logés derrière le ventre, ndlr) que ce soit dans le cadre d’un poly-traumatisme (cas d’une victime avec fracture, plaie, brûlure… qui met en danger ses fonctions vitales que sont la respiration, la circulation sanguine et le système nerveux, ndlr) ou non, d’autant si une hématurie (présence de sang dans l’urine, ndlr) est associée ». Et pour faire ce diagnostic, il faut, a-t-il poursuivi, des arguments radiologiques (échographie, scanner, Irm, ndlr). C’est l’ensemble de ces démarches qui permettront selon Dr. Tapé de « dresser un bilan lésionnel complet et de guider la prise en charge thérapeutique de ces traumatismes rénaux ». Dr. Tapé a affirmé avoir constaté au cours de ses recherches que « les traumatismes du rein étaient rares et étaient l’apanage de sujets jeunes ». Et que les causes de ces traumatismes étaient dues aux « accidents de la circulation et les lésions les plus graves s’observaient lors des agressions ».

Toutefois, le nouveau Docteur en médecine a relevé que « le diagnostic lésionnel était difficile à apprécier compte tenu de l’inaccessibilité du scanner cher pour la population qui prend en charge ses soins de santé ». Pour résoudre cela, l’orateur a proposé l’équipement des hôpitaux publics en matière de diagnostic et une assurance- maladie pour couvrir les soins de santé des populations.

Coulibaly Zié Oumar

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