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Le pays | Burkina Faso | 23/11/2014 | Lire l'article original
L’épidémie à virus Ebola sévit depuis un bon moment dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. Personne ne l’ignore, au regard des campagnes de sensibilisation tous azimuts menées en vue de la combattre. Aujourd’hui, ce à quoi nous assistons, c’est un nouveau cas déclaré au Mali, après les sept cas antérieurs qui ont malheureusement fini par emporter les malades. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la maladie se propage au Mali avec une rapidité déconcertante. Mais il convient de louer la prompte réaction des autorités maliennes, de la communauté internationale et des responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour protéger les populations. Toutefois, le Mali étant un pays carrefour, un pays de brassage, il faut craindre que cette épidémie n’y séjourne pendant longtemps. A présent, les autorités se voient confrontées à deux situations préoccupantes : d’abord la lutte contre les djihadistes en vue de la reconquête de l’ensemble d’une partie du territoire malien et ensuite la bataille contre la fièvre Ebola.
Il convient de condamner le comportement de certaines populations
Cependant, au-delà du cas du Mali, c’est en effet celui du Burkina Faso qui inquiète très sérieusement les habitants de ce pays. Il est vrai que jusqu’à présent, aucun cas de virus Ebola n’a encore été signalé au pays des hommes intègres, mais il faudrait que les autorités renforcent davantage les contrôles le long des frontières. Cela est d’autant plus nécessaire que la frontière entre le Burkina et le Mali est l’une des plus longues de la sous-région. Cela dit, il est plus que jamais urgent de ne pas baisser la garde, car les risques de menaces sont grands, les frontières étant poreuses ; d’où l’utilité de mettre en place des structures de lutte efficaces contre la propagation de la maladie. Il convient aussi de condamner le comportement de certaines populations qui, par insouciance, ont choisi le risque suicidaire de ne pas croire en l’existence d’Ebola qui selon eux, est une pure invention des Blancs pour les empêcher de consommer la viande de brousse. A ce niveau, le gouvernement malien multiplie les messages de prudence et de sensibilisation. Et pour les appuyer, Margaret Chan, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé et Michel Sidibé, le numéro un de l’Onusida, sont depuis quelques jours à Bamako pour rencontrer les religieux, les officiels et les responsables de la santé. L’objectif demeure le même, tout faire pour éviter au Mali la propagation du virus Ebola. Un véritable challenge où le temps est compté.
Ben Issa TRAORE
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