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La gazette de la grande île | Madagascar | 03/12/2014 | Lire l'article original
Madagascar est l’un des pays africains où le taux de malnutrition est encore élevé. Selon les données issues des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), 47,3% est le taux de malnutrition chronique dans la Grande Ile, qui concerne en général les enfants moins de 5 ans. Aussi, la prévalence de la malnutrition aigue atteint-t-elle le 8,2% et la prévalence de l’insuffisance pondérale à 37,7%.
Face à cette situation, un Programme thématique pour la sécurité alimentaire ou FSTP en anglais qui vise à réduire l’insécurité alimentaire et à combattre la malnutrition est en place. « L’objectif de cet atelier est de participer à la relance de la sécurité alimentaire », a confié Jules Mandrano, secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Protection Animale hier lors du lancement de l’atelier d’échanges sur l’avancement du programme FSTP à l’hôtel du Louvre) Antaninarenina. Et d’ajouter que « l’insécurité alimentaire est très élevée dans les régions Est, Sud-Est, Haute Matsiatra, Sud et Sud-Ouest de la Grande Ile ».
Selon les responsables des organismes présents hier à cette occasion, les raisons de l’insécurité alimentaire sont multiples. « A part l’insuffisance au niveau de l’agriculture, le mode culinaire ainsi que l’impropriété sont des facteurs incontournables favorisant la malnutrition », a ajouté Holy Raobelina, coordinateur national de l’Office National de Nutrition.
Raison pour laquelle, le programme FSTP est important, car il contribue à promouvoir l’adoption de pratiques agricoles et nutritionnelles et à même d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables. Ce programme touche près de 30 000 bénéficiaires, issus de 15 régions du pays, à savoir d’Atsimo Andrefana, Atsinanana, Analanjirofo, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Haute Matsiatra, Ihorombe, Atsimo Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Diana, Sava, Androy, Menabe, Melaky et Bongolava.
Et avec la collaboration étroite entre les services déconcentrés des ministères de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, les offices Régionaux de Nutrition, les partenaires FSTP, mènent des activités agricoles diversifiées et de proximités au niveau des ménages, concourant à augmenter les rendements, à promouvoir la diversification des cultures vivrières adaptées au contexte agro écologique des zones d’intervention. Dans le même temps, le programme tend à renforcer les capacités de stockage, la commercialisation des surplus, et l’accès régulier aux marchés des produits alimentaires, afin d’améliorer la résilience des populations vulnérables en période de soudure et d’augmenter leurs revenus.
Les organismes concernés mettent également en œuvre des activités visant à prévenir et combattre la malnutrition, par des initiatives innovantes, telles que la vulgarisation de la pisciculture permettant de contribuer à réduire le déficit en protéines, première carence observée chez les populations rurales défavorisées. Le travail réalisé à travers les jardins et les cantines scolaires, en collaboration avec des associations des parents d’élèves (FRAM), porte également déjà ses fruits en impulsant des changements dans les habitudes alimentaires des jeunes.
Faut-il rappeler que l’approche FSTP vise ainsi à renforcer l’autonomie des acteurs et à asseoir des stratégies de développement pérenne et des impacts durables ? Notons que le programme, doté d’une subvention de 8 millions d’euros et cofinancé à hauteur de 22% du montant total par ses partenaires.
Malnutrition des enfants : une conséquence grave sur le développement du pays
L’avenir d’un pays dépend du développement de l’enfant. Autrement dit, la nutrition est l’une des clés de réussite d’un pays. Ce qui fait que pour la Grande Ile, l’appui aux enfants victimes de malnutrition est indispensable. D’ailleurs, lors de son allocution hier, Holy Raobelina, coordonnateur national de l’Office national de Nutrition (ONN) affirme que «la malnutrition a des conséquences graves pour les enfants, du point de vue sanitaire mais également elle est devenue une menace pour le développement du pays».
En fait, la malnutrition entraîne des séquelles durables, des maladies chroniques et aussi des handicaps intellectuels. « Plus précisément, la sous-nutrition réduit fortement les chances de survie de l'enfant, tout en affectant à long terme sa santé et son développement intellectuel. Un retard de croissance à moins de 5 ans, peut provoquer des lésions cérébrales irréversibles et des maladies, comme la cécité due à la carence en vitamine A ou des malformations du tube neural par manque d'acide folique. Aussi, entraîne-t-elle de mauvaises performances scolaires et plus tard à des revenus faibles. Bref, au-delà, la malnutrition a un impact sur la société tout entière, car elle entrave la productivité et la croissance économique des pays concernés. Elle coûterait 25 milliards de dollars par an, et plus de 2 points de PIB, à l'Afrique subsaharienne », selon l’UNICEF.
Notons que la malnutrition peut se présenter sous différentes formes qui agissent en symbiose, comme la malnutrition protéino-énergétique et les troubles dus à des carences en micronutriments, ainsi appelés parce que ces éléments (iode, fer, vitamine A par exemple) sont nécessaires à l'organisme, mais en quantités infimes seulement. Fondamentalement, la malnutrition est une conséquence de la maladie et d'un apport alimentaire inadéquat, mais beaucoup d'autres éléments entrent aussi en jeu.
R.Volatsara
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