Une campagne de vaccination contre la méningite démarrée avant-hier, lundi 1er décembre, sur l’étendue de la région a fait oublier la commémoration de la journée mondiale du sida au moment où plusieurs urgences attendent des solutions porteuses. Le lancement officiel de la campagne de vaccination contre la méningite qui a enrôlé les officiels administratifs et ceux de la santé, a fait passer la commémoration de la journée mondiale du sida au second plan dans la région. En l’absence de toute activité liée à l’événement, la journée est passée presque inaperçue au niveau de cette zone, qui, du fait de sa forte quintessence socio-culturelle, des solutions contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH figurent toujours sur le registre des urgences. On ne le dira jamais assez, les personnes vivant avec le VIH/Sida ne sont pas toujours vues d’un bon œil. Elles sont souvent marginalisées au sein même de leurs propres familles.

« Même si des résultats louables ont été obtenus dans la cadre de la sensibilisation sur le dépistage volontaire, nous sentons toujours que la maladie du sida s’entoure de plusieurs préjugés qui jouent négativement sur le vécu des malades », souligne G.F, une mère de famille séropositive.

Quand est ce que, acceptera-t-on que les malades du sida sont des personnes comme les autres ? Se demande-t-elle. Alors qu’on note une nette diminution de la maladie dans la région où le taux de prévalence de 0,6 en 2005 a chuté de 0,3 %, la discrimination et la stigmatisation demandent des efforts adaptés de la communauté avec une forte optimisation de la plateforme de communication et de sensibilisation.

La circonscription aussi des problèmes liés à la prise en charge des malades reste une forte recommandation, surtout l’accompagnement des patients en ce qui concerne leur bilan médical.

Sur la question, des suggestions du personnel médical appellent à «de meilleurs facilités d’accès au bilan et aux médicaments pour une bonne prise en charge, aussi bien au niveau médical que psycho-social».

Plusieurs personnes interpellées sur la journée sont d’avis que le sida reste toujours une pandémie qui requiert toujours la vigilance de tout un chacun. Dans leur perception, le credo le plus louable qui reste toujours d’actualité est de dire aux gens «n’attrapez pas le sida, ne transmettez pas le sida, ne discriminez pas et ne stigmatiser pas ceux qui l’ont ».

Exhortation à l’abstinence, à la fidélité et la protection, mais aussi une prise en compte réelle du dépistage dans cette partie du pays où l’émigration est fortement ancrée dans les habitudes des populations.

Pape Moctar NDIAYE

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