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L'express de Madagascar | Madagascar | 05/12/2014 | Lire l'article original
Le suivi régulier de la grossesse peut éviter l’accouchement par césarienne. à Befelatànana, 30% des accouchements se font par cette pratique. Accouchement chirurgicale par la voie abdominale, la césarienne peut être un dernier recours pour les parturientes. Gynécologue obstétricien et directeur de la maternité de référence à Befelatànana, le professeur Hery Andrianampanalinarivo Rakotovao en parle. « La prévention de la césarienne est surtout le suivi régulier de la grossesse. Le ministère de la Santé publique en suggère quatre séances pendant la grossesse mais c’est mieux si la femme peut le faire tous les mois », avance t-il.
Selon lui, la souffrance fœtale au cours de l’accouchement, la disproportion entre le bassin et la taille de l’enfant et la présence de placenta recouvrant le passage du fœtus par voie basse sont incontournables, à la césarienne. La présentation transversale du bébé peut être évitée par une échographie avant l’accouchement. « Le bloc opératoire peut tourner le fœtus en position transversale mais c’est trop risqué. En cas de complication, les chirurgiens devront tout de suite passer à la césarienne », enchaîne le professeur. Et lui d’ajouter qu’à Madagascar une femme peut subir jusqu’à cinq accouchements par césarienne et qu’une femme ayant subi une césarienne a une chance sur deux d’accoucher par voie basse.
Inconvénients
Dans certaines cliniques privées ou celles « clandestines », la césarienne devient un « business » pour les gynécologues. Ces derniers demandent à la parturiente de réunir jusqu’à 2 millions d’ariary.
À Befelatanana, le coût des médicaments pour une césarienne varie entre 130 000 ariary à plus de 200 000 ariary, selon les complications. « Avant de faire une césarienne, le gynécologue doit expliquer en détail à la parturiente et à sa famille les raisons de l’opération. S’il/elle arrive à bien expliquer, l’opération tient, sinon il faut…réfléchir », sous-entend t-il. De nombreuses parturientes subissent une césarienne de nos jours. Alors que le seuil de l’OMS est de 5 à 15% de césarienne, celle-ci représente 30% des accouchements effectués dans la maternité de référence à Befelatànana. 80% des césariennes sont des urgences, liées aux cas compliqués répertoriés. C’est le cas de Harivola Razafindrasoa, une mère de famille admise d’urgence dans la maternité de Befelatanana en début de semaine. « J’ai accouché chez une matrone puis, celle-ci m’a dit que la taille du bébé était trop grande et qu’il fallait que je me fasse opérée. J’ai paniqué, mais heureusement qu’on est arrivé à temps ici (dans la maternité Befelatànana) », relate la mère de deux enfants, encore faible sur le lit de la maternité, hier. Conçue pour sauver la vie de la mère et de l’enfant, la césarienne a des inconvénients surtout pour la mère. Les gynécologues parlent de l’exposition de celle-ci aux complications infectieuses et au risque d’hémorragie, du prolongement du séjour hospitalier et de la dépense pendant l’accouchement.
Michella Raharisoa
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