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Sidwaya | Burkina Faso | 23/12/2014 | Lire l'article original
Le personnel de la Centrale d’Achat de Médicaments Essentiels Génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a organisé une conférence de presse, le mardi 23 décembre 2014, à Ouagadougou pour expliquer les raisons de la remise en cause de la nomination de Mahamoudou Compaoré, comme directeur général.
Les travailleurs de la Centrale d’Achat de Médicaments Essentiels Génériques et des consommables médicaux (CAMEG) contestent la nomination de M. Mahamoudou Compaoré, nommé le 10 décembre 2014, au poste de directeur général. Au cours d’une conférence de presse, ils ont donné les raisons de cette contestation tout en précisant que ce n’est ni l’autorité de l’Etat, ni le profil professionnel de l’intéressé qui sont remises en cause, mais plutôt sa personne. En effet, les agents de la CAMEG accusent M. Compaoré de plusieurs faits relatifs à ses gestions passées et à ses actes posés au sein d’autres structures. Parmi lesquelles, ils ont évoqué le doute sur son intégrité morale. « Il a été pendant 15 ans (1996-2011) directeur général de la Direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DGPML) et n’y a pas laissé un bilan honorable », ont-ils dit.
Selon l’une des délégués du personnel, Carole Benon, M. Compaoré, est accusé de trafic d’influence pour avoir gérer des dépôts pharmaceutiques de Ziniaré et de Orodara à son profit et empêchant toute tentative de création d’une officine dans la ville de Ziniaré. Ils l’accusent également d’avoir eu la volonté manifeste de nuire aux intérêts de la CAMEG : « De par le passé, M. Compaoré a été au cœur de toutes les velléités pour déstabiliser la CAMEG au profit de ses intérêts personnels. Il a contribué à faire déposer une plainte contre cette structure à l’UEMOA. Les contestataires reprochent à Mahamoudou Compaoré de s’être montré favorable à la modification de l’article 37 de la Constitution, d’avoir joué un rôle actif au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Mme Benon a ajouté que des changements inappropriés à la direction générale auront pour conséquences immédiates une rupture de confiance entre la CAMEG et ses partenaires. Ce qui peut entrainer des ruptures graves de produits essentiels génériques.
C’est pour toutes ces raisons que les agents restent opposés à la proposition du Premier ministre qui leur demande d’accepter M. Compaoré pour 3 mois, le temps de relire les textes et de recruter un nouveau DG. Cependant, ils restent favorables à la nomination d’un intérimaire. Est-ce un phénomène de mode que de réclamer la tête du DG ? Non, ont répondu les contestataires. C’est ainsi, qu’ils veulent lutter pour défendre « leur outil de travail qu’est la CAMEG » dans le respect des textes. Concernant, une éventuelle modification des textes, ils pensent qu’elle doit se faire avec la participation du personnel. Jusqu’à quand va durer la manifestation qui se traduit par un sit-in de deux heures par jour ? A cette question, ils ont répondu qu’ils restent déterminer et demandent au gouvernement de prendre en compte leurs propositions.
Habibata WARA
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