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La prospérité | Congo-Kinshasa | 18/12/2014 | Lire l'article original
Bien que les cas de fistule obstétricale soit réduit dans certains pays d’Afrique, notamment au Sénégal, la RD. Congo dont la partie Orientale est vecteur des différents conflits en souffre de plus en plus. Convié par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en vue d’une séance de renforcement de capacité dans ce domaine, Dr. Sévérin Magweye Gueye, Chirurgien-Urologue et Professeur de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar au Sénégal propose la mise en place des bonnes stratégies de santé de la reproduction. Ce, en vue de prévenir ce fléau qui touche plus les jeunes femmes qui vivent dans des situations précaires.
Ce docteur sénégalais est arrivé à Kinshasa à la demande de l’UNFPA et s’est mis au travail, le vendredi 12 décembre. Cela, pour continuer à faire l’état des lieux de la prise en charge des cas de fistule obstétricale, dans le pays. Aussi, y était-il convié en vue de participer à une session de renforcement de capacité pour des prestataires locaux à l’Hôpital Biamba Marie Mutombo de Masina.
En tant que Professeur, chirurgien-urologue formé en Afrique, il affirme être très habitué à travailler dans le domaine de fistule qui a pris pendant longtemps de la hauteur dans différents pays africains. Heureusement que cela diminue de plus en plus, notamment, dans l’Ouest du Continent, où il y a des cas d’incisions. Il se trouve cependant, que la RD. Congo, de part sa taille et tous les conflits auxquels elle fait face, il y a encore des victimes en très grand nombre, qui ont besoin d’une prise en charge adéquate. Toutefois, il y a une particularité liée au traumatisme, en particulier dans certaines provinces de l’Est de la RDC.
Il affirmé que leur collaboration avec l’UNFPA a commencé depuis 2003, quoiqu’il se soit exercé dans d’autres pays comme le Tchad, le Bénin, Guinée-Bissau, la Gambie, et le Sénégal.
Dr. Sévérin Magweye Gueye a l’avantage de connaître la plupart des spécialistes. Raison pour laquelle, il félicite Denis Mukwege à Panzi qu’il a visité il y a quelques années. Il y a également le Prof. Manga à Kindu dans le Maniema, et d’autres à Mbandaka et ici à Kinshasa ses collègues de l’Université de Kinshasa. A l’en croire, reconnaître ses limites est un début de compétence, car lorsqu’un collègue reconnais avoir des limites techniques, en disant voilà les deux aspects de la prise en charge de fistule, et qu’il a besoin de renforcement de capacité, c’est facile. Ce qui importe selon lui, c’est de voir comment continuer à renforcer les capacités de ses collègues qui, malgré leurs compétences, ont compris qu’à un certain moment il faut s’arrêter pour ne pas compliquer davantage les problèmes.
Pour lui, il est avantageux d’avoir un partenariat entre les milieux académiques et les autres hôpitaux de type fondation Mutombo. A cet effet, les spécialistes pourront inclure les modules d’exposition et de formation à réparer un certain nombre de fistules, mais également, dans différentes provinces telles que les Nord et Sud-Kivu où les universités locales devraient avoir des formations durables qui impliquent aussi les autres secteurs, tels que les sages-femmes, travailleurs sociaux.
Pour cette mission, affirme-t-il, les opérations ne se sont faites qu’à Kinshasa, puisque le temps est limité. Car, il s’agit d’une mission exploratoire, qui permettra de mettre en œuvre tous les acteurs qui doivent savoir quel est le rôle dans la prise en charge. Il estime par ailleurs que cela dépend aussi du Ministère de la Santé, en vue de faire étendre cette expérience dans d’autres provinces du pays où il y a une forte demande.
Tout ce drame est très souvent lié au mariage des jeunes femmes, qui vivent dans la précarité, n’ont pas eu la chance pendant leur grossesse d’être bien suivi pour prévoir le drame, de ne pas avoir suivi le CPN, ni la planification familiale. Il faudrait avoir des centres de reproduction, et des bonnes stratégies de santé de la reproduction dans le pays, afin de faire une prévention en amont. En définitive, le Gouvernement doit user des stratégies de réduction de la pauvreté, pour que les femmes se prennent en charge, dans le but d’aller à la maternité même si le mari n’a pas les moyens de la soutenir.
Judith Asina
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