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L'express de Madagascar | Madagascar | 08/01/2015 | Lire l'article original
Serein et confiant. C’est l’impression qu’a donné le Premier ministre et ministre de la Santé Roger Kolo en présentant le bilan de l’épidémie de la peste en 2014 hier mercredi 7 janvier à Mahazoarivo. Dans une déclaration succincte à la presse, il a tenu à rassurer la population quant à la situation actuelle. « Deux-cent quarante neuf cas suspects dont 70 décès ont été enregistrés du 4 août au 31 décembre 2014. Quatre-vingt seize de ces cas ont été confirmés, dont 24 décès » a-t-il révélé.
Des chiffres qui, selon le Premier ministre, auraient pu être pires sans les mesures adoptées par son département. Ainsi Roger Kolo ne s’inquiète pas outre mesure malgré la situation à Amparafaravola où trois, dont un cas de peste bubonique et deux pulmonaires ont été enregistrés cette année.
Et d’ajouter que les dégâts auraient pu être limités, s’il y avait eu la collaboration de la population qui a été souvent incrédule et peu coopérative.
« Le personnel de la santé publique ne peut pas faire de miracle. Si les gens ne veulent pas rejoindre un centre de santé pour se faire soigner, on n’y peut rien », a souligné, de son côté, Philémon Tafangy, secrétaire général du ministère de la Santé publique.
Son département, a-t-il laissé entendre, est un gardien de but, ce dernier rempart encaissera toujours des buts si les joueurs ne font pas leur boulot… « Le personnel de santé à Amparafaravola n’a pas ainsi failli à son devoir, ce sont les gens qui tardent à rejoindre les centres de santé. Le médicament existe et il est gratuit. »
Philémon Tafangy a aussi confirmé que la situation est maîtrisée maintenant à Amparafaravola. « Plus d’une centaine de personnes ont reçu des médicaments et toutes les maisons où la peste pulmonaire a été détectée, ont été désinfectées » rassure-t-il.
Roger Kolo a également lancé un message à la population pour que la situation n’empire pas. « J’invite les gens à se faire soigner dès les premiers symptômes de la peste et les autres à ne pas exclure les malades. C’est la seule façon de lutter contre la propagation de l’épidémie. »
La peste avait ressurgi de façon foudroyante l’année dernière.
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