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Revue de presse de Santé tropicale

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« En 2013, l’on a dénombré plus de 40% d’hypertendus à Ouagadougou »

Sidwaya | Burkina Faso | 26/01/2015 | Lire l'article original

En l’an 2000, une étude de l’OMS estimait à environ 26,4 % la proportion d’hypertendus dans le monde soit 26,6 % des hommes et 26,1 % des femmes. Ces chiffres devraient atteindre 29,2 % d'ici à 2025 (29 % des hommes et 29,5 % des femmes). Toujours, selon l’organisation mondiale de la santé, parmi les 972 millions d'adultes hypertendus, 333 millions, soit 34,3 %, proviennent des pays développés et 639 millions, soit 65,7 %, sont issus des pays en développement. Le nombre d'adultes hypertendus pourrait augmenter de 60 % et atteindre 1,56 milliard d’ici à 2025. L'hypertension artérielle serait responsable d'un peu moins de 8 millions de décès par an dans le monde et près de 100 millions de jours d'invalidité. Au Burkina Faso, le nombre de cas va crescendo et interpelle incessamment le gouvernement et la population. Constat avec le Dr Evariste Dabiré, médecin cardiologue et responsable de la clinique du Bois située à la zone du Bois, à Ouagadougou.

Sidwaya (S) : Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?

E.D : L’hypertension artérielle survient quand la tension au repos est élevée. On parle communément d'hypertension artérielle pour une pression artérielle systolique supérieure à 140mmHg et une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mmHg.

S : Quelle différence peut-on établir avec l’hypotension artérielle ?

E.D : La survenue de l’hypotension peut être naturelle. Il y a des gens qui sont naturellement hypotendus du fait de maladies chroniques, de fatigue, de dénutrition... L’hypotension est plus simple à prendre en charge, même si les gens en souffrent, on a des vertiges, on tremble, on a la tension dans les chaussettes comme on le dit. Dans ce cas, il faut donc du repos, un peu de café ou du thé. Ne pas mettre beaucoup de sucre parce que l’hypotension est différente de l’hypoglycémie.

S : Comment se fait le diagnostic ?

E.D : Le diagnostic se fait avec un tensiomètre. Le patient ou la patiente va en clinique, à l’hôpital ou dans un cabinet médical, reste au repos pendant 10 et 15 minutes avant que l’agent de santé ne prenne la tension.

S : Pourquoi certaines erreurs lors de la prise de tension ?

ED : Les erreurs peuvent survenir lors de la prise de la tension lorsque que le patient à une hypertension blouse blanche, c’est-à-dire quand le patient a peur du médecin. Des erreurs peuvent également survenir quand la personne fume avant, n’est pas reposée ou dues à une défaillance du tensiomètre.

S : Quelles sont les causes de l’hypertension artérielle ?

ED : il y a deux types d’hypertensions artérielles. La plupart des gens ont une hypertension dite essentielle qui n’a pas de causes avérées. L’autre type est appelée hypertension réno-vasculaire qui n’est pas très courant (1 à 4%). L’hypertension est une maladie grave. Nous avons l’alimentation lorsqu’elle est assez salée, les bouillons de cultures ou les arômes magies. Le problème n’est pas dans l’arôme, mais dans le sel que contient cet arôme. Il y a les huiles (de très mauvaise qualité), l’alcool en abondance, le pastis, la drogue, les cigarettes, la sédentarité. Il y a le style de vie. Par exemple, l’on est assis avec la zapette (télécommande), même pour aller au frigo, à la boutique, on envoie quelqu’un, on ne bouge plus. A cela s’ajoute le stress quotidien qui élève la pression artérielle. Il y a aussi des facteurs de l’hérédité. Quand vous avez des parents hypertendus, vous avez une forte malchance de le devenir aussi. Mais si vous avez un style de vie différent, vous ne manger pas trop salé, vous faite du sport, vous ne consommez pas trop d’alcool, vous n’êtes pas trop stressé, vous pouvez repousser sur de longues années, la survenue de l’hypertension.

S : Quel est l’état de l’hyper dans le monde et au Burkina Faso ? Comment se fait la prise en charge de l’hypertension artérielle ?

E.D : Dans le monde actuellement, plus d’un adulte sur trois souffre d’hypertension artérielle. Mais, c’est en Afrique que la prévalence est plus élevée : autour de 46% des adultes. Dans le monde, seule la moitié des hypertendus savent qu’ils sont hypertendus. Et seule la moitié de ceux qui savent sont pris en charge par des médecins. Et seule cette moitié prise en charge par les médecins a un traitement qui les normalise. Les taux les plus élevés se rencontrent dans les villes. Selon une étude menée en 2013 par le service de cardiologie du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, à Ouagadougou, l’on a dénombré plus de 40% d’hypertendus. En 2025, en Afrique subsaharien, il y aura à peu près 150 millions d’hypertendus. La prise en charge des malades est souvent difficile parce que, les patients viennent tard. La plupart de mes patients viennent dans une hypertension de grade 2 ou de grade 3. Cela pause le problème de l’éducation de la population sur cette maladie. En plus de cela, les médicaments sont très coûteux. On est contraint d’aller sur une bi ou trithérapie, comme cela demande beaucoup de moyens financiers, les patients nous abandonnent et vont faire de la tradi-médecine. Vous voyez ce que cela peut avoir comme conséquences. Si l’Etat pouvait prendre une partie des produits en charge ou même mettre en place un programme d’aide aux hypertendus, c’est clair que l’on pourrait mieux aider les patients.

S : Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?

E.D : L’hypertension peut intervenir sans symptômes apparents. On peut ne rien avoir ni ressentir quelque chose et après être surpris des résultats du médecin. Les autres symptômes de l’hypertension sont des céphalées, des mouches volantes (c’est-à-dire que l’on peut être là et avoir l’impression qu’il y a une mouche devant vous), des petits filaments, des bourdonnements, une brouille au niveau des yeux. La plupart du temps, céphalées et vertiges sont courants.

S : Est-ce que les palpitations cardiaques sont des signes de l’hypertension ?

E.D : Pas toujours. Les palpitations cardiaques peuvent être dues à une tension artérielle élevée. Mais le plus souvent, elles sont liées à des troubles du rythme cardiaque.

S : Comment éviter l’hypertension artérielle ?

E.D : Pour éviter l’hypertension, il faut respecter les mesures hygiénodéficit, manger peu salé, faire du sport, peu d’alcool. Egalement, les populations doivent éviter de consommer trop de réglisse (exemple : les bonbons axes).

S : Est-ce qu’on peut faire du sport quand on est hypertendu ?

E.D : Plusieurs sports permettent d’éviter l’hypertension, mais il faut éviter de faire des sports statiques (arts martiaux, haltérophilie). Les autres sports comme le vélo, la marche, le footing…permettent de baisser de quelques millimètres de mercures (mmHg) sur un long terme, la tension artérielle (45 mn par jour ou deux les jours).

S : Expliquez-nous les facteurs de risques de cette pathologie ?

E.D : Il y a l’âge. L’âge de l’hypertension artérielle a régressé. Avant, on pensait que c’étaient les vieux qui développaient l’hypertension artérielle. Maintenant, à partir déjà de 45 ans pour les hommes, il faut contrôler. La femme, c’est après la ménopause. La femme après la ménopause n’est plus protégée par les hormones naturelles, donc du coup, elle est exposée. Il y a l’obésité. En Afrique, quand tu es gros ou rond, on trouve que c’est bien, on pense que ça marche pour toi. Alors que tu es en train de courir vers une maladie cardiovasculaire. Les personnes déjà malades qui ne font pas attention aux conseils des médecins sont aussi des personnes à gros risques.

S : Les personnes hypertendues sont exposées à un certain nombre de complications. Expliquez-nous un peu ces types de complications ?

E.D : La première complication est d’abord fatale. Vous pouvez vous lever et perdre votre être cher un bon matin. Il y a aussi des complications au niveau du cerveau. En ce moment, vous pouvez avoir un accident ischémique transitoire, un accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique. Au niveau du cœur, on peut avoir un infarctus du myocarde, appelé communément crise cardiaque. On peut avoir aussi une rétinopathie dans les yeux. On peut même perdre la vue du fait de l’hypertension artérielle. Et plus bas, on peut avoir une insuffisance rénale et une insuffisance cardiaque (le cœur grossit et la pompe finit par lâcher). Il faut ajouter la paralysie des membres inférieurs.

S : Quels conseils et recommandations avez-vous à donner aux populations ?

E.D : Il faut tabler sur le dépistage. Il faut souvent organiser des campagnes dans nos sociétés pour prendre la tension. Eviter de se dire que l’on préfère ne pas savoir.
Il faut plutôt savoir pour pouvoir se traiter, se protéger. Parce que se traiter tôt permet de prévenir des complications, d’économiser beaucoup d’argent. Il est conseillé de toujours écouter et respecter les prescriptions et conseils de votre médecin. Assainir son mode vie en faisant du sport (marcher 45 à 1 heure de temps tous les deux jours), manger sain (moins gras, moins salé…). Eviter les huiles avec trop de cholestérol, des huiles dont on ne connait pas l’origine. Il serait bon de contrôler les huiles que l’on mange.

Entretien réalisé par Gaspard BAYALA

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