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Santé de la reproduction en Côte d’Ivoire : la planification familiale poursuit sa percée dans le pays profond

Notre Voie | Côte d'Ivoire | 25/01/2015 | Lire l'article original

Soungassou. Un petit village situé à 10km de la ville de Dimbokro, elle-même située dans le Centre de la Côte d’Ivoire, à environ 250km d’Abidjan. Ce village de 2800 habitants comprend une aire sanitaire de 7205 habitants (Soungassou, Sougassi, Ebimolossou et Wawérénou). Les femmes en âge de procréer, sont au nombre de 1818. Selon Dr. Maurice Kouassi, médecin-chef du centre de santé de premier contact de Soungassou, grâce à l’Unfpa, leader du système des Nations unies en matière de santé de la reproduction, la planification familiale est en train de faire de gros bonds dans ce village. C’est dire que le nombre de femmes qui ont décidé d’espacer les naissances en choisissant une méthode contraceptive est en progression. Arrivé en juin 2013 dans ce village, Dr. Maurice Kouassi a trouvé, indique-t-il, un taux de prévalence contraceptive à moins de 3%. C’est que très peu de femmes utilisaient une méthode contraceptive (pilule, implant, injection, préservatif…).

Pour susciter la demande chez les populations, l’Unfpa et le centre de santé de Soungassou ont opté pour deux stratégies : les consultations foraines et la stratégie avancée. La première consiste à faire des consultations grand public dans le village. Les femmes arrivent seules ou avec leurs enfants pour se faire examiner. A cette occasion, elles sont sensibilisées sur la question de la planification familiale et comment l’on doit la mettre en œuvre. Quant à la stratégie avancée, elle consiste, pour le centre santé de Soungassou, à se déployer dans un village de son aire sanitaire avec tout son personnel pour faire des consultations médicales et parler de planification familiale et de méthodes contraceptives. «Nous réalisons trois stratégies avancées par mois », a expliqué Dr. Kouassi. En outre, il y a des agents de distribution à base communautaire (Adbc) qui font du porte-à-porte pour conseiller les femmes et leur proposer des pilules contraceptives. A ce dispositif, s’ajoutera, l’année prochaine, l’école des maris de Soungassou, fait savoir Dr. Ané, représentant de l’Unfpa à Yamoussoukro.

« D’ici la fin de l’année, nous allons atteindre les 10% »

La conséquence de cette offensive est que le taux de prévalence contraceptive a fait un bond spectaculaire dans ce village. « A la dernière évaluation que nous avons faite en septembre 2014, nous sommes à un taux de prévalence contraceptive de 6% », affirme le médecin-chef du centre de santé de Soungassou. Très optimiste, il croit dur comme fer que « d’ici la fin de l’année, nous allons atteindre les 10% ». Le taux national est de 13,90%. Dr. Kouassi explique le grand retard de ce village et certainement de plusieurs autres en Côte d’Ivoire par le fait que « le personnel de santé n’est pas outillé ». Il a fallu le partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Unfpa pour voir un plan de formation être mis en route à l’attention des agents de santé.

Toutefois, Dr. Maurice Kouassi a fait cas d’une insuffisance dans la disponibilité des contraceptifs. Pour autant, M. Aboa Kouamé, président du comité de gestion du centre de santé de Soungassou, ne se laisse pas gagner par le découragement. D’ailleurs il donne l’exemple : son épouse, Mme Kouamé née Brou Kra, s’est très tôt mise à la contraception. Mère de 10 enfants, dont 7 vivants, elle utilise une méthode contraceptive depuis 1990, à l’en croire. « J’ai voulu me reposer, car, avec les grossesses à répétition, je me sentais fatiguée », a-t-elle révélé. Cette dernière a alors commencé par prendre la pilule, avant d’opter pour l’injection. « J’avais des céphalées quand je prenais les comprimés », a-t-elle justifié son changement de méthode contraceptive. « Je ne me suis pas opposé à ce que ma femme prenne une méthode contraceptive. Car, j’ai voulu qu’elle se repose. En plus, financièrement, ça m’arrange », affirme, pour sa part, Aboa Kouamé.

A la question de savoir si le message sur la planification familiale passe dans la population, le président du comité de gestion répond par l’affirmative, même si « des gens murmurent ». Qu’avancent-ils ? « Ils disent qu’on veut les interdire de faire des enfants », répond Aboa Kouamé. Que leur répondez-vous ? « Nous leur répondons qu’il ne s’agit pas d’interdiction. Mais d’espacement des naissances par la sensibilisation », relève le président du comité contrôle.

« La planification familiale améliore la qualité de leur vie »

Dr. Kouassi Maurice soutient que, lors des campagnes, les agents de santé et les relais communautaires formés expliquent le bien-fondé de la planification familiale. « Nous leur expliquons qu’avec la planification familiale, les familles évitent les grossesses à risque. Ce qui permet une réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. De même, nous leur expliquons que la planification familiale améliore la qualité de leur vie en termes de scolarisation des enfants, de soins de santé aux enfants », a développé le médecin. Qui a, en outre, témoigné qu’une femme en grossesse et mère d’un enfant d’à peine deux ans est venue le voir avec son enfant qui souffrait de malnutrition. L’enfant est finalement décédé. « L’idée ici, c’est de montrer que quand les grossesses sont rapprochées, la femme n’a pas le temps de suivre correctement et la grossesse et l’enfant précédent. Il y a un risque pour les deux », a averti Dr. Maurice Kouamé. L’Unfpa confirme que la planification familiale peut permettre de réduire de 30% la mortalité maternelle.

Coulibaly Zié Oumar Envoyé spécial

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