L’hôpital mère-enfant Tsaralalàna est doté d’un pléthysmographe qui pourra diminuer la fréquence des crises d’asthme. L’appareil est ouvert à tous les patients. Un salut pour les asthmatiques. Le Centre Hospitalier Universitaire Mère- enfant Tsaralalàna (CHUMET) dispose d’un appareil pléthysmographe, de la part de l’association allemande Credimus, hier.

C’est un premier appareil qui sert à explorer les fonctionnements respiratoires d’une part, mais d’autre part, il permet de contrôler l’asthme, et ainsi de diminuer les crises ou plus encore, les faire disparaître. Le patient se place dans une petite pièce fermée où l’on peut mesurer les variations des volumes de son thorax, et évaluer la résistance des bronches au passage d’air.
Les résultats obtenus s’inscrivent sur une courbe de pléthysmogramme. « Ce pléthysmographe sert à détecter le fonctionnement respiratoire, les pathologies respiratoires aiguës et celles chroniques. Avec, on peut contrôler les crises d’asthme, mais, la fréquence des séances dépend de chacun des cas. Cela peut être de deux fois par an. Au fur et à mesure de contrôle, ces crises pourront ne plus resurgir », ajoute la professeure Annick Robinson, directrice de l’établissement hospitalier.

Alarmants

Fonctionnel à partir de lundi, l’appareil n’est pas destiné uniquement aux enfants du CHUMET, mais, à tous les patients, à partir de 5 ans. L’accès sera payant, sauf pour les enfants dont les parents n’ont pas les moyens financiers. Selon le docteur Peter Wolff, de l’association Credimus, l’asthme est un problème de santé publique important dans le pays. Il rapporte que des enquêtes menées dans deux écoles à Antananarivo, ont résulté un taux minimum de 10% de l’asthme au sein de ces écoliers. Lors de la dernière journée mondiale des asthmatiques, le ministère de la Santé publique a rappelé son enquête de 2012 indiquant que 12% des malgaches sont asthmatiques. Les enfants en sont les plus vulnérables avec un taux de 0,8% en 2000 et 2,8% en 2012.

Toutefois, certains comportements asthmatiques sont peu virulents chez 63% des malgaches, selon toujours le ministère de la Santé publique. Bien que l’asthme est cependant intermittent, les souffrants peuvent passer à un stade plus grave. Malgré ces chiffres alarmants, aucun remède ne peut jusqu’ici guérir l’asthme. Selon les médecins, les médicaments disponibles réduisent tout simplement la fréquence des crises.

Michella Raharisoa

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