Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a présidé hier la cérémonie de lancement de l’introduction du vaccin polio injectable dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). Il a été introduit pour bouter définitivement la polio hors du Sénégal.

La lutte comme la poliomyélite ne connaît pas de répit. Le Sénégal a introduit hier le vaccin polio-injectable dans le Programme Elargi de Vaccination (PEV). Ce vaccin injectable permettra au Sénégal de renforcer les acquis dans la lutte contre la poliomyélite et précipiter l’éradication de cette maladie. « Aujourd’hui (hier), nous introduisons le vaccin anti-poliomyélite par vaccin injectable à la place du vaccin oral, car nous voulons éradiquer la poliomyélite. Nous ne voulons plus voir ces enfants handicapés, nous ne voulons plus voir nos enfants tomber malades alors qu’un vaccin existe », informe le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Awa Marie Coll Seck précise « qu’il y a plus de 15 ans, un programme mondial a été lancé, et il y avait plus de 125 filles qui avaient le virus qui circulaient et qu’il y avait des enfants qui tombaient malade. Et aujourd’hui, il n’y a plus que 3 pays dans le monde où on peut parler de poliomyélite ».

Le Pr Seck mesure néanmoins les efforts consentis par le Sénégal pour atteindre les objectifs fixés. « Le Sénégal fait partie de ces pays qui, d’une manière très efficace, ont pu vraiment éliminer la maladie. Mais nous devons éradiquer la maladie, car c’est seulement s’il n’y a plus de cas dans le monde qu’on pourra dire que nous avons vaincu la poliomyélite et nous sommes sûrs en utilisant le vaccin injectable, on est en train d’aller dans ce sens ». « L’objectif de la manifestation est de renforcer l’information des populations sur la disponibilité de ce vaccin dans les structures de santé et inciter les parents à adhérer à la vaccination comme moyen de prévention des maladies de l’enfance », insiste-t-elle.
Aujourd’hui, les autorités investissent la sensibilisation pour atteindre les objectifs escomptés. Il s’agit de l’implication des relais communautaires et des « Badie­nous guokhs » qui évaluent les efforts à faire pour bouter la polio hors du Sénégal. La présidente nationale des « Badienous guokhs » du Sénégal dit : « Notre mission est d’accompagner le ministre de la Santé pour que l’information accède au niveau la population. Nous devons informer, éduquer et communiquer. Il faut qu’il ait un changement de comportement pour que les femmes respectent le calendrier vaccinal. Et il faut qu’elles sachent que ce calendrier de la naissance jusqu’à 5 ans n’a pas changé. »

Habibatou WAGNE

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