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L'express de Madagascar | Madagascar | 04/02/2015 | Lire l'article original
Une souche de bacille d’Yersinia pestis résistant à l’insecticide et des cas de peste enregistrés dans la capitale, selon Céline Seignon-Kandissounon, représentante de l’OMS pour Madagascar. Ce sont les principaux points qui ont inquiété la Communauté internationale, causant un appel d’urgence pour endiguer ce fléau dans la Grande île. La Banque Africaine de Développement (BAD) fait ainsi partie des premiers bailleurs sensibles à ce sujet. Le projet financé par cette Banque africaine a même pris comme intitulé « Aide humanitaire d’urgence pour la lutte contre l’épidémie de peste », à hauteur d’un million de dollar, dont la signature de partenariat a été effectuée, hier, dans le local du ministère des Finances et du budget à Antaninarenina.
« La présence de cas de peste à Antananarivo a attiré l’attention des partenaires techniques et financiers. Le dernier cas de peste dans la capitale a été enregistré il y a sept ans », a indiqué la représentante de l’OMS. Ce cas de peste dans la capitale a toujours été minimisé par « l’ancienne » équipe du ministre de la Santé, Roger Kolo. Ces responsables ont avancé que le cas de peste survenu à Ankasina l’année dernière était un cas isolé. Treize cas suspects de peste ont été, par contre, identifiés par le personnel médical du ministère de la Santé publique, dans la commune urbaine d’Antananarivo, du 4 août au 29 décembre 2014.
Peste confirmée
Cette maladie a infecté plusieurs quartiers, entre autres, Anosibe, Anosimahavelona, 67Ha, Anosizato, Manjakaray, Antanimora et Ankasina. Le nombre de personnes infectées ne cesse d’augmenter.
« Il y aujourd’hui deux cent soixante trois cas et soixante onze décès », a indiqué Céline Seignon-Kandissounon. La représentante de l’OMS n’a toutefois pas indiqué si c’étaient des cas suspects ou confirmés. La dernière statistique avancée par le ministère de la Santé publique le 7 janvier, fait état de deux cent quarante neuf cas suspects de peste dont soixante six décès, du 4 août au 31 décembre, pour la saison pesteuse 2014. Pour cette année, trois cas de peste ont été enregistrés dont un bubonique et deux pulmonaires à Amparafaravola. Vers la fin du mois dernier, cinq cas suspects de peste dont trois morts suspects ont été enregistrés dans le district de Manjakandriana. Le don d’un million de dollar servira ainsi à maîtriser cette épidémie.
« Les ressources du don financeront l’acquisition des équipements pour un centre d’isolement, un laboratoire, 22 500Kg d’insecticides contre les puces vectrices de la peste, quatre ambulances équipées, 2000 kits d’équipements de protection individuelle pour les agents en face des cas, 3 600 doses patients et prophylaxie et 750 tests de dépistage rapide », a indiqué le communiqué de la BAD. L’appui de la Banque devra également, a souligné Abdelkrim Bendjebbour, représentant résident de la BAD, permettre de renforcer les capacités du ministère de la Santé, pour faire face aux risques épidémiques. Quant au choix de l’OMS pour gérer le financement, le représentant résident de la BAD a avancé, que l’OMS était l’agence connue et reconnue dans une telle lutte, mais, qui devrait travailler en collaboration avec le ministère de la Santé publique.
Vonjy Radasimalala
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