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L'express de Madagascar | Madagascar | 02/02/2015 | Lire l'article original
Comment alléger la charge financière des patients ? Les formules existent, même le ministre de la Santé publique a été séduit mais les contraintes sont encore nombreuses. La couverture santé universelle. C’est le challenge lancé par le professeur Lalatiana Mamy Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, dès sa prise de fonction à Ambohidahy, il y a deux semaines.
Cette couverture santé universelle a déjà été mise en œuvre depuis quelques années dans la Grande île par le secteur privée. « Ce système n’entre pas encore dans la culture des habitants même s’il a été lancé depuis cinq ans chez nous. Sur les quelques vingt mille de nos membres, les 35% d’entre eux ne se préoccupent pas de prendre leur carte de santé pour bénéficier d’une couverture de santé, même si tous nos membre en bénéficient gratuitement. Il suffit également d’être membres avec un emprunt d’Ar 100 000 pour que le coût d’hospitalisation soit couvert à 100% ou une consultation prise en charge à 75% », a expliqué Edouard Mahefa Randriamiarisoa, directeur général d’ACEP Madagascar et ADEFI, mutuelle de santé financée par l’Agence française du Développement. C’était samedi lors du reboisement de deux mille jeunes plants d’arbre effectués par cette Institution de micro-finance à Imerintsiatosika.
Facteur de blocage
Une source au sein de l’unité de pharmacie de l’hôpital universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona, pointe du doigt les dirigeants successifs comme, le principal facteur de blocage de la promotion de cette couverture santé universelle. « Les politiciens ont toujours promis un soin gratuit pour tous. Il est pourtant impossible de l’appliquer. C’est le service effectué par le médecin qui peut être gratuit. Nous recevons parfois des dons de médicaments de nos partenaires, mais il faut payer le personnel pour les gérer. Ce don ne sera pas non plus éternel, il faut que les gens paient pour renouveler le stock », a souligné la source. À l’entendre, il faut d’ores et déjà entamer une sensibilisation de masse pour atteindre cet objectif un jour. Il a fallu 20 ans au Costa Rica, 26 à la Corée du Sud et 36 au Japon, a indiqué la source pour mettre en place ce système.
Selon le Pr Lalatiana Mamy Andriamanarivo, le patient prend en charge les 75% de son hospitalisation. « Il est ruiné en sortant de l’hôpital », regrette le ministre de la Santé publique. « La couverture de santé me semble le moyen le plus efficace pour l’accès à tous aux soins. L’anecdote qui m’a touché le plus est que des parents gérants d’une épicerie nous ont remerciés quand notre mutuelle de santé a pris en charge les Ar 1 400 000 pour l’accouchement par césarienne de leur bébé », conclut Edouard Mahefa Randriamiarisoa.
Vonjy Radasimalala
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