Le collectif des 188 docteurs non intégrés dans l'enseignement supérieur est très en colère. Il a décidé d'organiser une marche de protestation le mardi 24 février prochain suivie d'un sit-in devant la Primature au Plateau. Ce, pour réclamer l'intégration de ses membres dans le système de l'enseignement supérieur. C'est ce qui ressort d'une assemblée générale tenue hier à Abidjan. Le collectif explique difficilement sa non-intégration dans cet ordre d'enseignement.

Pourtant, les universités publiques accusent un déficit de 5000 enseignants, selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Gnamien Konan. En tout cas, à travers cette marche, le collectif veut protester vigoureusement contre ce paradoxe voire l'injustice dont il est victime. Ce groupe d'enseignants du supérieur dit avoir épuisé toutes les voies de recours. Le 20 janvier dernier, a poursuivi le collectif, les discussions avec la tutelle se sont soldées par un échec. « (…) Nous avons besoin de 5000 enseignants, mais nous pouvons contourner le recrutement par des moyens techniques tels que le télé- enseignement et autres » a fait savoir le ministre Gnamien Konan lors de cette rencontre. Le collectif estime que c'est un chômage forcé imposé aux enseignants. En dehors du ministre Gnamien Konan, ils ont également rencontré le Grand Médiateur de la République et le Conseiller Spé- cial du Président de la République chargé de l'Enseignement supérieur, le Pr Diawara Adama. Le mardi 24 février prochain, avec les exemplaires de leurs thèses, les 188 docteurs marcheront en toge pour demander la prise d'un décret à l'effet de favoriser leur intégration à la Fonction publique. Le collectif a fait remarquer que ce sera une marche pacifique, encadrée par les forces de l'ordre. Il est bon de noter que le déficit en enseignants s'est accentué dans 24 filières universitaires.

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