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L'express de Madagascar | Madagascar | 20/02/2015 | Lire l'article original
Vivre avec le cancer ou ayant un membre de la famille atteint de cette maladie constituent un combat au quotidien. Deux témoignages poignants interpellent les autorités pour alléger la douleur des autres. Faux diagnostic et somme d’argent astronomique dépensée pour traiter un cancer. Ce sont les points communs des histoires de deux jeunes mères de famille ayant un père et une mère atteints du cancer.
« La rate de mon père a grossi au fil des jours. Lors de la consultation effectuée par un médecin, celui-ci nous a diagnostiqués que ce phénomène comme origine le paludisme. Mon père a ainsi commencé à suivre une cure de nivaquine. Mais son état de santé ne s’est jamais amélioré. C’était en 2007 », se rappelle Ihony Rasolomalala.
Toutefois, elle n’était pas la seule à être stupéfaite de l’absence d’amélioration de l’état de santé de son père malgré la poursuite du traitement médical.
Niaina (nom d’emprunt) et les membres de sa famille ont déjà dépensé Ar 600 000 pour faire les différentes analyses afin de détecter la maladie qui mine sa mère sans qu’aucune amélioration probante de sa santé n’ait été constatée, en 2014.
« La ménopause de ma mère est survenue, il y a trois ans. Mais, des saignements ont commencé à apparaître, par la suite, tous les deux semaines, ce pendant trois mois. Nous sommes allés consulter un gynécologue afin tirer au clair cette situation. Ce spécialiste nous a demandé de faire plusieurs analyses qui nous ont coûté Ar 600 000 », a relaté Niaina.
Après ces analyses, le gynécologue a annoncé aux membres de la famille de Niaina que sa mère est atteinte de fibromes utérins.
« L’opération chirurgicale de ces fibromes coûtera Ar 1 400 000 », a indiqué Niaina.
Toutefois, avant de débourser cette somme pharaonique, les membres de la famille de Niaina ont demandé les avis des autres médecins.
« Au final, un médecin d’un hôpital public nous a conseillé d’effectuer d’autres analyses. Faire ces analyses-là ne nous ont pas découragé, mais la situation la plus déplorable est que la plupart des autres analyses effectuées auparavant ne servaient à rien alors qu’elles nous ont coûté au total Ar 600 000 », se plaint Niaina.
Après avoir galéré pendant des jours avec la maladie de son père, qualifiée par certains médecins de rarissime, Ihony Rasolomalala a dû également employé les grands moyens afin de trouver la « potion magique ».
« Un médecin nous a prié de faire un scanner dont la prestation s’éleve à Ar 400 000. Nous n’avions pas pu collecter cette somme alors nous avons demandé de l’aide au service oncologie de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona », se rappelle Ihony Rasolomalala.
Diagnostic erroné
Après avoir montré les résultats du scan auprès du service oncologie de la HJRA, elle a découvert que son père est atteint du cancer de la rate.
Mais, la détection d’un cancer chez un des membres de sa famille n’apporte pas non plus le soulagement.
« Quand ma mère a été finalement opérée des fibromes, le médecin a soupçonné d’autres maladies. Il nous a conseillé ainsi d’effectuer d’autres analyses. C’est après cette opération et ces dernières analyses que nous avons découvert qu’elle est atteinte du cancer de l’utérus de niveau 1 », enchaîne Niaina.
Le combat au quotidien débute ainsi pour ces jeunes femmes dont les parents sont atteints de cancer.
« Le médecin nous a prescrit une plaquette de médicament qui nous a coûté Ar 20 000 tous les dix jours. Le problème est que les médicaments présentent des effets secondaires que mon père n’a pas supportés. Il a alors refusé de les prendre. D’un autre côté, le médecin ne nous a pas prescrit d’autres médicaments alternatifs. Au cours de deux années, l’état de santé de mon père s’est dégradé. Tous les membres de la famille se sentaient ainsi impuissants. Il s’est affaibli au fil des jours et a fini par s’éteindre comme un moteur à court de carburant », regrette Ihony Rasolomalala.
Pour Niaina et sa famille, le combat ne fait pourtant que commencer.
« Le scanner nous a coûté Ar 460 000. Il faut, aujourd’hui, suivre un traitement de chimiothérapie à Ar 270 000 la séance. Six séances sont nécessaires pour soigner ma mère », indique Niaina.
Mais le traitement met du baume au cœur de la famille.
« Ma mère pesait 65 kg avant que son cancer soit détecté. Son poids a chuté à 52 kg en quelques semaines. Aujourd’hui, elle commence à reprendre du poids », conclut Niaina.
Vonjy Radasimalala
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