En prélude à la Journée internationale de la femme, le projet Access, mis en œuvre en collaboration avec Handicap international, a organisé, samedi dernier, à Ziguinchor, une séance de dépistage des cancers du col de l'utérus et du sein. 40 femmes vivant avec un handicap de la région ont été diagnostiquées. L'objectif visé est de leur donner la chance de se faire examiner afin de détecter précocement les lésions précancéreuses et les guérir.

Selon le Dr Guy Boukar Faye, gynécologue, tant que le cancer est inférieur à 2 cm, il y a possibilité de traitement et de guérison. Les femmes vivant avec un handicap constituent une population très vulnérable aux infections de type Hpv (Human Papilloma virus ou Papilloma virus humain), au Vih... A cause de leur situation de pauvreté et de handicap, elles sont les plus exposées aux infections sexuellement transmissibles (Ist). Ainsi, elles n'ont pas souvent les moyens financiers pour se soigner et se déplacer vers les structures de santé. « Parfois, nous, personnels de santé, les délaissons et nous ne tenons pas compte de leur handicap pour pouvoir les aider à être prises en charge », a déploré le praticien.

La finalité de ce dépistage, a-t-il avancé, est d'aider les bénéficiaires à ne pas développer le cancer qui tue quelque 700.000 femmes par an dans le monde. « En 2011, à Ziguinchor, a révélé Dr Faye, 0,04 % de femmes dépistées avaient un cancer du col de l'utérus, 8 à 12 % portaient des lésions précancéreuses et 0,01 % avait une tumeur du sein ». Le chef du projet Access, Dr Aïda Zerbo, a, pour sa part, assuré qu'ils sont en train de mûrir la réflexion pour renouveler ce type de dépistages au profit des personnes en situation de handicap de la région.

En marge de cette séance de samedi dernier, les bénéficiaires ont été sensibilisées sur l'importance du dépistage des cancers du col de l'utérus et du sein et des possibilités de traitement des Ist. On leur a également appris à s'auto dépister avec l'autopalpation des seins.

Moussa Sadio

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