"Les parents réticents, ne doivent pas avoir peur. Parce que la poliomyélite est une maladie très grave car ce n’est pas toujours facile de voir une personne handicapée, a plus forte raison quand il s’agit de son enfant. Toutes les fois où l’occasion se présente, les parents devraient être mobilisés. Surtout que ces campagnes sont gratuites", ont rapporté ces agents.

Démarrée vendredi dernier, c’est ce lundi 13 avril que s’achève la campagne de vaccination initiée par le ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida sur toute l’étendue du territoire national. Un constat « rassurant » a été fait par certains agents vaccinateurs. « De plus en plus les parents sont coopérants et nous laissent la possibilité de vacciner leurs enfants ».

« Sur le terrain cela se passe bien. Les parents ne manifestent pas trop d’opposition. Ils nous posent quelques questions pour mieux s’imprégner de l’utilité de cette campagne de vaccination contre la poliomyélite », a témoigné M. Die Parfait, agent de vaccination à Abidjan Cocody Faya. Ceci n’était pas le cas au cours des précédentes campagnes, a-t-il relevé. Avant de rappeler son expérience dans la ville de Duékoué, où les populations se montraient plus méfiantes et parfois agressives.

La seule difficulté, aujourd'hui, a assuré Mlle charlotte Tiécoura, également agent de vaccination bénévole, est que « les parents ont parfois peur de faire un surdosage. Ils ont peur qu’une goutte de trop n’agisse sur la santé de leur l’enfant ».

« Si une campagne est lancée, cela suppose que la menace de la maladie est d’actualité. Donc le gouvernement ne veut prendre aucun risque. Aussi préfère-t-il prévenir pour éviter de nouvelles victimes de la polio », a précisé Mlle Tiécoura.

"Les parents réticents, ne doivent pas avoir peur. Parce que la poliomyélite est une maladie très grave. Ce n’est pas toujours facile de voir une personne handicapée, a plus forte raison quand il s’agit de son enfant. Toutes les fois où l’occasion se présente, les parents devraient être mobilisés. Surtout que ces campagnes sont gratuites", ont rapporté ces agents.

L’actuelle campagne s’inscrit dans le cadre du premier passage 2015 de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite. C’est environ 8 millions d’enfants âgés de 0 à 5 ans qui devraient bénéficier gratuitement de ces doses de vaccination contre cette maladie. Et certains d’entre eux (âgés de six mois révolus et ceux dont l’âge est supérieur ou égale à 1 an) devraient recevoir respectivement la vitamine A et un déparasitant.

Depuis juillet 2011, l'on enregistre aucun nouveau cas de polio en Côte d’Ivoire. Si cette performance est maintenue jusqu’en 2018, le pays pourra bénéficier d’une certification, a fait savoir, récemment Anzian Akpagni, chargé de surveillance épidémiologique à la Direction de la coordination du programme élargie de vaccination (Dcpev).

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Une infection sur 200 entraîne une paralysie irréversible. Parmi les sujets paralysés, 5 à 10% meurent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner.

Isabelle Somian

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