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L'express de Madagascar | Madagascar | 11/04/2015 | Lire l'article original
L’épidémie de paludisme dit « Bemangovitra » dans les années 50 et 80-90, risque de revenir. Le ministère de la Santé publique limite les dégâts. Cinq personnes sont mortes du paludisme dans le district d’Ambohidratrimo, et d’autres cas identifiés dans le district d’Atsimondrano. Plus inquiétant : l’une de ces cinq personnes décédées, a été infectée par le palu dit autochtone. « Cette personne décédée a attrapé le paludisme, sans avoir été en contact avec d’autres personnes atteintes de cette maladie, venues des zones par excellence du palu. Elle est morte, suite à son refus d’aller dans un hôpital, après avoir été prise en charge au sein d’un centre de santé de base.
Nous estimons ainsi que le paludisme resurgit sur les Hautes terres centrales. Huit cas de palus autochtones ont été enregistrés sur les Hautes terres, depuis ces derniers mois », avance Arsène Claude Ratsimbasoa, directeur de lutte contre le paludisme. Aussi, sur les trois cent trente trois cas de palu recensés dans le district d’Ambohidratrimo, quatre vingt dix sept d’entre eux sont considérés autochtones. Le retour du paludisme sur les Hautes terres et même aux portes de la capitale, zones peu propices au plasmodium, serait lié aux fortes précipitations de ces derniers mois ainsi que la hausse de la température.
Menace de propagation
Mais, la situation ne menace pas seulement l’agglomération d’Antananarivo. Le ministère de la Santé publique, en jouant la transparence, face à la montée en flèche du nombre de personnes infectées par cette épidémie, déclare avoir enregistré cent dix neuf décès liés au paludisme, dans la région du Sud-Est, dans les districts de Mananjary, Morombe, Ankazoabo et Ambohidratrimo, depuis le début de l’année. « Les principales causes du décès sont dues à la mauvaise gestion de la distribution de médicaments, le retard de prise en charge, le déplacement de gens encore plus loin du centre de santé, ces trois dernières années, et la non utilisation de moustiquaire imprégnée », explique Arsène Claude Ratsimbasoa.
Le ministère de la Santé publique se veut pourtant rassurant, face à cette menace. « Nous avons déjà identifié la faille et allons redresser la barre. Le médicament existe. Il y a aujourd’hui plus de deux cent cinquante mille doses d’Associations Médicamenteuses Comportant de l’Artémisinine (ACT) en stock, et plus de huit cent mille Tests de Diagnostic Rapide (TDR) du paludisme. Le ministère a déjà aussi importé quatre millions de TDR de plus, ainsi que plus de trois cent mille ACT. Les ACT et les TDR vont arriver au mois de juin et août. Plus de dix millions de moustiquaire seront aussi distribués au mois de novembre », a avancé le directeur de la lutte contre le paludisme. Toutefois, les actions à court terme, visent pour l’instant la distribution de médicaments et la promotion du TDR dans quarante sept districts, où le risque d’épidémie est à craindre. La distribution de moustiquaires imprégnées fait également partie de cette action à court terme.
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