Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le Faso | Burkina Faso | 28/07/2015 | Lire l'article original
Au terme d’une formation de deux ans dans le moule de l’Institut Africain de Santé Publique, 15 médecins et chirurgiens-dentistes ont reçu leur parchemin ce vendredi 24 juillet 2015 à Ouagadougou. Ils constituent la première promotion de spécialistes en santé publique entièrement formés au Burkina Faso par l’institut depuis sa création en 2012. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des enseignements secondaire et supérieur, Pr Filiga Michel Sawadogo, représenté par le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation.
Ils étaient 20 cadres de la santé à prendre part à la première leçon inaugurale le 26 novembre 2013. A présent, 15 d’entre eux sont passés au scanner d’un jury international présidé par le Pr Innocent Pierre Guissou. Ils ont désormais leur Master en poche soit en épidémiologie/biostatistique, soit en planification et gestion des services et programmes de santé. C’est donc un grand événement qu’a célébré ce 24 juillet, l’institut africain de la santé publique. C’est cet Institut qui a forgé ces récipiendaires qui ont promis d’être à la hauteur en toute « humilité, responsabilité et disponibilité ». C’était en présence du ministre de la santé, Amédée Prosper Guiguemdé et de celui de la recherche scientifique et de l’innovation, Jean Noël Pooda, co-parrains de l’événement. Eminents professeurs, familles et amis des impétrants étaient bien évidemment de la partie.
Bonne moisson
« Un arbre a été planté, un arbre similaire à un baobab qui sera utile à la société, tant par son ombrage étendu que par ses fruits riches en nutriments et par ses racines qui plongent profondément dans le sol pour le fixer », a dit le Pr Blaise Sondo à propos de l’IASP qu’il dirige. Pour une première sortie, la moisson a été bonne. Neuf « Mention Bien » et six « Mentions Assez Bien », tels sont les résultats provisoires de cette première promotion car quatre autres étudiants sont toujours dans la phase de rédaction de leur mémoire de master. Major de la filière « Epidémiologie/Biostatistique » avec une moyenne de 15.80, Brice Bicaba tient du même coup le « maillot jaune » de la promotion. Quant à la filière « Planification des services et programmes de santé », elle a connu trois majors dont Drissa Lengani, Paulin K. Somda et Hamado Traoré qui ont eu chacun la moyenne de 14.70.
Rendez-vous sur le terrain
« C’est au pied du mur qu’on voit le bon maçon », lance le délégué de la promotion, Abou Coulibaly. Au terme d’une formation qu’ils ont qualifiée d’ « intense » et jalonnée d’émotions fortes et de stress, les diplômés se sentent prêts à affronter les nouveaux défis que sont les maladies nutritionnelles, les maladies transmissibles ou non, les épidémies émergentes et re-émergentes, telles que la fièvre à virus Ebola. C’est pour ce faire qu’ils ont donné rendez-vous à l’assistance sur le terrain de la santé publique pour faire valoir leur savoir.
Dans son discours rapporté par le Ministre Pooda, le Pr Filiga Michel Sawadogo a émis le vœu que les « heureux » du jour soient « des modèles de rigueur, d’abnégation et façonnés du devoir bien accompli » et que certains puissent poursuivre des études doctorales en santé publique. Le premier bénéficiaire de cette sortie de promotion est le département d’Amédée Prosper Guiguemdé qui a lui aussi invité les diplômés à travailler dans l’humilité car « la santé publique est un domaine complexe ».
Quant au Pr Innocent Pierre Guissou, président du jury international qui a sanctionné les soutenances de master, il a rappelé aux impétrants que le diplôme n’est pas une carte de visite mais la preuve de ce que l’on est capable de faire pour la Nation.
Pour la qualité
Autrefois, la formation des Burkinabè en santé publique n’était possible qu’en Occident, au Sénégal ou encore au Bénin. Et son coût était très élevé, à en croire le Pr Blaise Sondo. Mais depuis 2012, le Burkina Faso dispose de l’IASP qui a le statut d’association à but non lucratif. Pour sa part, le ministre Filiga Sawadogo a reconnu « la rigueur, l’intégrité et le travail bien fait » des initiateurs-promoteurs de l’institut, gage d’une bonne formation dispensée aux apprenants. Cette formation, des infirmiers voudraient également en bénéficier, d’autres filières sont constamment sollicitées et le Directeur de l’IASP dit travailler à un rythme favorable à la qualité plutôt qu’à la quantité.
Rappelons qu’à quelques heures de la cérémonie de sortie de promotion, la représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait animé une conférence publique sur la réponse des systèmes de santé africains face à la fièvre à virus Ebola qui leur avait asséné un coup sérieux. Cette maladie qui a causé plus de 11 000 décès, a presque disparu des trois pays les plus affectés que sont la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, mais il est nécessaire que les Etats africains optent pour la résilience de leur système de santé afin de parer à toute éventualité.
Herman Frédéric BASSOLE
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Montrez cette courte vidéo à vos patients afin que l'efficacité soit maximale.
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux