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L'express de Madagascar | Madagascar | 23/09/2015 | Lire l'article original
La campagne nationale du planning familial a été lancée hier en grande pompe à Analakely. Mais dans la pratique, sa promotion rencontre encore diverses difficultés. Atteindre un taux de 50 % d’utilisation du Planning Familial (PF) d’ici 2020. C’est l’objectif du ministère de la Santé publique afin de gérer le nombre des habitants. Actuellement le taux d’utilisation est de 33 %. La réalisation de cette vision rencontre pourtant des difficultés.
« Bon nombre de personnels de santé et d’agents communautaires se plaignent d’être victimes de plaintes déposées par les parents et la communauté locale après des travaux de sensibilisation sur le PF », a relaté Haingonirina Ramananjanahary, chef du service du PF au sein du ministère de la Santé publique. Cette information a été lancée, hier lors du début de la campagne nationale sur la planification nationale à l’hôtel de ville Analakely. À l’entendre, ce sont les habitants du Grand Sud qui tentent de faire de la résistance. « Nous n’avons pas de chiffres exacts mais les membres du personnel de santé travaillant dans le Sud-Est ont du mal à effectuer leur travail à cause de ces plaintes déposées auprès des fokontany », poursuit Haingonirina Ramananjanahary.
Défection de l’état
Dans la région Melaky, la résistance se présente sous une autre forme. « L’insécurité constitue une contrainte dans l’Ouest du pays. Les ménages veulent avoir davantage d’enfants au cas où certains d’entre eux seraient abattus par les dahalo », enchaîne le chef de service du PF. Les us et coutumes se présentent ainsi comme les principaux facteurs de blocage en vue de gérer le nombre de naissance. « Les avantages à gérer la naissance sont pourtant nombreux. Mais je pense que la santé de la mère et la possibilité de s’investir davantage dans l’éducation de l’enfant sont les points primordiaux », explique Marie Randrianirina, agent mobilisateur du PF. Mais l’engagement financier du gouvernement rend aussi la promotion du PF assez difficile. Aussi l’USAID et le FNUAP restent-ils les principaux bailleurs dans le domaine. Durant la crise de 2009, la promotion des moyens pour gérer les naissances se font rares. « La pilule et l’injection intéressent les femmes, mais il faut encore plus de sensibilisation pour promouvoir le Dispositif Intra-Utérin et l’implant contraceptif », relate Florette Raharisoa, responsable du PF au centre de santé de base de Tsaralalana. Toutefois, Haingonirina Ramananjanahary interpelle sur le fait qu’il faut un avis médical avant de faire un PF adéquat.
Un projet de loi sur le Planning familial
Le projet de loi sur le Planning Familial (PF) n’attend plus que l’accord de la Chambre basse. Elaboré depuis l’année dernière, ce projet de loi vise à encadrer l’utilisation du PF notamment chez les mineurs et de protéger le personnel de santé. « Une fille mineure mais mariée doit être sous la tutelle de son époux avant de suivre un PF. Tandis qu’une fille mineure-célibataire doit avoir un tuteur à savoir ses parents ou un agent de santé avant de faire un PF. La promotion du PF doit être également gratuite. Telles sont les grandes lignes de ce projet de loi », a expliqué Haingonirina Ramananjanahary, chef de service du PF au sein du ministère de la Santé publique.
Vonjy Radasimalala
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